Des femmes parlementaires, députées et autres femmes cadres représentant des institutions étatiques, ont organisé une rencontre à l’APN.
Les femmes parlementaires se sont longuement penchées sur le combat politique mené depuis l’Indépendance.
Dans son intervention, Mme Bitat Drif, ex-députée à l’Assemblée et vice-présidente du Sénat, a rappelé que la femme algérienne a prouvé son rôle dans les différents domaines, notamment dans les institutions étatiques : » Aujourd’hui, la présence de la femme dans certains domaines dépasse celle des hommes, à l’exemple des secteurs de l’éducation et de la santé”.
Une étude du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (CIDDEF) entamée depuis 2003 montre que la question de la faible particpation de la femme algérienne dans les institutions étatiques demeure sans réponse depuis l’Indépendance.
En outre, Mme Aït Zai Nadia, enseignante à la faculté des sciences politiques, a relevé qu’en Algérie, » la proportion des femmes dans les institutions politiques demeure toujours dérisoire au Maghreb « .
Il est à rappeler que ce n’est que vers le début des années 1990 que les femmes algériennes ont ouvert l’action sur le front social et politique.
Par ailleurs, Mme Aït Zai a estimé que le facteur économique influe sur la participation des femmes à la vie politique.
L’environnement, l’exercice d’une activité professionnelle et l’indépendance économique entraînent, chez la femme, un attrait pour l’activité politique. Pour elle » les contacts humains, l’activité syndicale que certaines d’entre elles exercent développent les capacités des femmes à intégrer les formation politiques « .
Pout ce qui est de l’activité électorale, le niveau d’abstention féminine est plus élevé que celui des hommes, notamment dans les zones rurales et » la seule certitude qu’on peut émettre c’est que lorsqu’une réelle mobilisation est engagée par la formation politique, l’abstentionn des femmes régresse « , a-t-on soulevé.
Interrogées sur la révision constitutionnelle, les femmes députées n’ont pas souhaité aborder cette question : « Nous sommes ici pour faire le point de la situation de la femme dans la société. »
Akli Slimani
