L’ex-CEM de Boudjimâa qui devait servir de siège pour un campement militaire a été détruit dans la nuit de vendredi à samedi. Selon nos informations, cet acte a été commis par des jeunes de la localité qui se sont soulevés contre l’implantation de ce campement dans leur cité. Ainsi, la bâtisse qui a été aménagée a été complètement saccagée.
Selon des sources locales, les auteurs de l’acte ont procédé a cette action vers 21h 30. “On a cru a un acte terroriste. Au début, j’ai entendu des coups, c’était comme si on cassait quelque chose, les coups ont persisté, j’ai alors ouvert ma fenêtre pour vérifier. El là j’ai vu de la fumée et j’ai entendu des cris tel “Allah Ouakebar!”. J’ai tout de suite cru à un attentat terroriste”, raconte un citoyen de Boudjimâa qui dit que certains de ses voisins ont été empêchés, de se rendre sur les lieux.“Les bruits et l’incendie se sont poursuivis jusqu’à 1h du matin”, poursuit le même villageois affirmant que Boudjimâa a vécu une nuit cauchemardesque, vendredi. C’est donc hier matin que les habitants ont réalisé ce qui s’est réellement passé en découvrant la bâtisse de l’ex-CEM totalement saccagée et incendiée. “Ce sont des jeunes du village qui ont fait cela pour exprimer leur refus quant à l’installation des militaires dans la localité,” croit savoir un citoyen de Boudjimâa. La bâtisse en question a été retapée à neuf récemment et n’attendait que la venue de ses locataires. Celle-ci n’est plus à présent que ruines et cendres. Il est à noter que depuis la délocalisation de la brigade de la gendarmerie située dans la localité à la suite des événements du Printemps noir, Boudjimâa ne dispose pas de corps sécuritaire. “Pour déposer une quelconque plainte on doit le faire à Sidi Nâamane”, nous dit un villageois.
M. O. B.