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Quelle place pour le volley-ball ?

Ses guerriers s’appelaient Tizi Oualou, Bernaoui, Gherzouli, Guemadi, Malaoui, Hedroug.., mais après eux, plus rien. Bien que certains parmi ces derniers soient encore, en dépit de leur âge avancés, en compétition, on n’a pas su profiter de leur expérience pour bâtir une relève à même d’assurer une continuité dans la discipline. Pourtant, des cadres de haut niveau activent de façon quasi- régulière, notamment à Bgayet où l’on a pu bâtir un important pôle de développement et une pépinière de jeunes talents avec des athlètes aptes à prendre et la relève et le relais. Néanmoins et pour des considérations que seuls nos décideurs connaissent, ce sport a été relégué en seconde zone sans que toute l’importance, à même de lui assurer de figurer au plus haut niveau, ne lui a été accordée. A en juger à travers les moyens dont ont disposé les autres disciplines en matière financières, infrastructurelle et autres, ceux accordés au volley sont insignifiants.Sur le plan financier, à l’exception d’un ou deux clubs qui continuent de représenter la crème nationale, à l’image du MCA, NRBBA, USMB et les deux équipes chélifiennes, POC et GSC, ainsi que le MBB Bgayet, plus aucun autre n’a les moyens de sa politique. Où sont les clubs tlemcéniens, le WAT et le NEST ou les clubs constantinois, le MOC, l’ASPTTC, ou encore le grand NAHD ? La réponse est toute indiquée : au bord de la faillite, valsant entre une mise en veilleuse et un retour timide à la compétition. Si au niveau des messieurs, c’est encore le MCA qui continue à régner en maître absolu sur les deux compétitions, pour les dames, ce n’est plus le cas puisque pour les deux dernières saisons c’est le NCB qui s’impose avec son doublé 2004 et son titre 2005, avec pour la première fois une coupe pour le GSC pour cette saison. Faut-il comprendre que le Mouloudia est en recul par rapport aux dames, ou est-ce le GSC et le NCB qui émergent en tant que meilleures formations de l’heure, en attendant que l’ASWB et le MBB, deux équipes en nette amélioration qui sont en voie de prendre place dans l’échiquier si bien sûr toutes les conditions sont réunies ? Entendre par conditions surtout l’aspect financier. Car disons-le crûment, à l’heure où l’on assiste à la valse de joueurs quelconques à coups de milliards dans le foot, à peine si ces clubs bgayetis accordaient à leurs joueurs et joueuses de volley des indemnités ne dépassant pas le SNMG !D’autre part et à l’heure où ce sport de plus en plus exigeant nécessite des infrastructures de base pour son développement, nos champions et championnes continuent à le pratiquer dans des voûtes en tôle ondulée sous canicule et froid glacial sans aucun moyen de récupération. On évoque depuis quelque temps la réalisation d’un centre de regroupement des équipes nationales mais il semble que c’est un projet fantôme relégué aux calendes grecques. La discipline est d’autant plus malmenée que même la considération pour les équipes nationales n’est plus une priorité ni pour disputer des jeux, ni pour s’y préparer…ni pour lui affecter des techniciens qui ont fait leur preuve sur le terrain. N’importe quel ouvrage ou œuvre ne vaut que par les moyens qu’on y met. Retrouver l’équipe de Helsinki c’est possible, à condition de mettre tout à sa disposition.

M.O.

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