Ruée sur le mausolée Sidi Amar Cherif

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A l’instar de toutes les régions du pays, Bouira a accueilli la fête religieuse du Mouloud, avec les traditions propres à la région. Comme la veille de cette fête coïncide avec la Journée mondiale de la femme, les différentes localités de la wilaya ont connu une ambiance particulière. Les centres culturels et autres maisons de jeunes ont connu une grande affluence, pour assister aux différentes activités relatives aux deux évènements. De la robe kabyle aux sons assourdissants des pétards, en passant par la présence dans les différents lieux de la wilaya des vendeurs de viande blanche, Bouira a marqué ce double anniversaire dans la joie. A Ain Bessem, localité située à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, El Mouloud a été célébré dans la tradition. En sus d’un dîner exceptionnel, des gâteaux ont été distribués dans les mosquées de cette ville. La veille de cet anniversaire de la naissance du Prophète, Ain Bessem a vibré sous le rythme des chants religieux et les pétards. De l’autre côté de Bouira, soit à Ighrem, dans la commune de Ahnif, les villageois ont choisi cette occasion pour l’ouverture officielle de leur mosquée. En parallèle, et pour marquer cet évènement, Ighrem a programmé une fiesta à travers timecret au profit de tous les villageois.

Cette action à laquelle tous les villageois ont été associés s’est concrétisée par le sacrifice de cinq bœufs, répartis en parts égales, en fonction du nombre de foyers. Les habitants, nous dit-on, ont contribué pour l’achat de ses bêtes. Quant aux nécessiteux, comme le veut la tradition, ils n’ont pas été lésés, ils ont eu leur part parmi tous les citoyens sans verser un sou. C’est dans une ambiance de fête que El Mouloud a été célébré dans cette région de l’est de la wilaya en présence du premier magistrat de la wilaya et des responsables des différents secteurs. A Chorfa, cette fête musulmane a un cachet particulier. Les citoyens se rendent la matinée vers le mausolée Sidi Amar Chérif. Hommes, femmes et enfants défilent dans ce lieu saint qui constitue un des éléments historiques de cette commune. C’est également une occasion pour ces villageois de se rendre aux tombes de leurs morts, car ce lieu est aussi le cimetière du village. Plus loin encore, vers Ibahlal, village relevant de la commune de Aghbalou, le mausolée Bahloul Ou Assem reçoit la visite de ses enfants. C’est à la mosquée du village que se rendent les villageois pour implorer Dieu et faire des vœux. Yemma Khdidja, la garde des saints, n’est pas sur le point d’être oubliée par les siens. Sa demeure sise à At Ali Outmime reçoit la visite des citoyens de la région. Cette femme qui a donné son nom au col de Lalla Khdidja est enterrée à l’intérieur de sa propre demeure. Quant à son époux Ahmed Bouzerman, sa tombe se trouve à quelques mètres du domicile. Notons enfin, nonobstant l’interdiction de vente des produits pyrotechniques dont les bâtons fumigènes, fusées et autres pétards, et les restrictions sévères quant à leur usage, certains vendeurs à la sauvette ne se sont pas inquiétés de ces mesures et continuent à écouler leur marchandise. Pour rappel, à quelques jours de cette fête, les services de sécurité de la ville de Ain Bessem ont procédé à la saisie d’un lot de cette marchandise évaluée à une somme de cinquante et un millions de centimes au niveau du marché hebdomadaire de la ville.

M. Smail

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