L’usine Sentex de Kherrata, l’un des fleurons de l’industrie algérienne, vit ces derniers jours une situation d’instabilité et d’effervescence due à un désaccord entre la direction et les représentants des travailleurs (section locale du syndicat de l’unité) au sujet de plusieurs points soulevés par ces derniers, tels que la “discrimination” dans l’augmentation des salaires, le maintien de la prime de quart et autres revendications socioprofessionnelles. Des réunions marathoniennes s’effectuent par les représentants de travailleurs au niveau de cette unité en vue de trouver les solutions idoines à leurs problèmes. Mais, la direction, nous dit-on, campe toujours sur sa position.
Aux dernières nouvelles, on a appris qu’une réunion a été déclenchée dimanche dernier par la direction de l’usine en vue de négocier sur les points et la plate-forme de revendications. Malheureusement, le problème n’a pas été résolu et les négociations ont échoué. En effet, la goutte qui a fait déborder le vase est la dernière augmentation octroyée à deux cadres dirigeants de l’unité, tels que le directeur général qui a vu son salaire augmenter de 13 000 DA avec effet rétroactif.
Les responsables du syndicat de l’unité Sentex ont organisé, mardi à 13 heures, une réunion avec l’ensemble des travailleurs pour leur expliquer les conclusions et les résultats de la dernière séance de travail tenue avec la direction.
Cependant, on a appris que les syndicalistes de l’unité ont informé les travailleurs que les négociations ont échoué et que le recours à d’autres voies plus radicales, d’ici samedi, ne sont pas à écarter si des mesures urgentes ne sont pas prises en considération. En un mot, la tension est très tendue et il y a risque de dérapage. Nous y reviendrons.
Smaïl Chenouf