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Un projet déjà compromis ?

La direction de la jeunesse et des sports vient d’acquérir le site qui servait de base vie à l’entreprise Russe réalisatrice du barrage Tilesdit, dans la daïra de Bechloul.

Lors de sa dernière visite, le ministre du secteur Hachemi Djiar a visité l’ouvrage et s’est dit satisfait de sa reconversion en lieu de regroupement des sportifs d’élite.

Il y a quelques années, le COA, le ministère et la DJS de Bouira défendaient bec et ongle le site de Tikjda et où un stade et une piste ont été même réalisés à  » Aswal  » grâce à un apport financier du IAAF et du CIO.

Lors des multiples visites effectuées sur ces lieux, les responsables promettaient un  » Ifréne –bis « . A l’exception d’une visite écourtée du champion français Bali, coureur de demi fond, et des stages de l’équipe nationale d’athlétisme, point d’étrangers. Que reste t-il de ce projet ? Un CNLST qui affiche complet à l’occasion des fêtes de fin d’année mais qui se débat dans des procédures administratives à vous donner le tournis. Le site de Bechloul ne risque t-il pas de vivre la même aventure ? Les conditions pour la création d’un centre de préparation de l’envergure de Claire Fontaine, où d’Ifréne sont nombreuses. Certes, la nature a une place privilégiée pour ne pas dire vitale mais elle reste insuffisante si le tourisme dans sa diversité n’est pas développé. Bouira recèle des potentialités énormes dans ce domaine avec la station climatique de Tikjda, le site thermale de Hammam Ksena, le site de Talarana, les plans d’eau de Tilesdit, le parc national du Djurdjura…ces capacités sont sous exploitées pour ne pas dire abandonnées.

Les pouvoirs publics n’arrivent plus à subvenir aux besoins de structures juridiquement instituées en EPIC (cas du CNLST) mais qui n’assurent même pas leur fond de roulement (salaires des ouvriers, frais de gestion…). Rien n’est fait pour redynamiser la situation puisque les équipes locales n’hésitent plus à élire domicile à  » Ain Draham  » (Tunisie) pour leur préparation.

Pour que Tikjda et Bechloul, à l’avenir, constituent un concurrent pour les pays voisins, il faut que les responsables soient stricts.

Nos équipes bénéficient des fonds publics, de l’argent du contribuable, ils doivent le dépenser localement surtout qu’au vu des résultats internationaux de ces formations, il y a à dire et à redire.

Manel A.

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