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2,2 milliards de dollars de pertes annuelles

Le Comité intersectoriel de maîtrise de l’énergie (Cime) a été installé officiellement hier à l’hôtel El Aurassi à Alger par Chakib Khelil, en présence des représentants du ministère de l’Energie et des Mines (MEM), représentants des différents secteurs d’activité et des associations. Présidé par M. Akrache, cadre du MEM, le comité, dont les membres sont les représentants de tous les ministères, des associations ainsi que les représentants de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Apprue), a pour rôle consultatif défini par la politique nationale de maîtrise de l’énergie adoptée en mai 2003. Cette politique intervient au moment où l’Algérie enregistre des pertes importantes en matière d’énergie électrique, notamment dans le domaine de l’industrie où “le mode de consommation augmente de manière peu claire”, voire démesurée par rapport à l’activité. Selon Brahim Baouchi, cadre de l’Aprue, le système actuel de consommation est fortement “enegivone” les pertes annuelles sont évaluées à 6000 (tep) tonnes équivalent pétrole (TEP) ce qui veut dire qu’on gaspille près de 120 000 barils/jour. D’où la nécessité de mettre en place aujourd’hui par ce nouveau comité un avant-projet de programme national de la maîtrise de l’énergie qui sera soumis “dans quelques mois”, d’après son président, au Conseil du gouvernement. Un programme qui servira à baisser la facture d’électricité, une fois que l’utilisation des énergies renouvelables est possible. En fait, l’objectif visé par ce programme, une fois adopté, n’est pas de produire autre chose, il s’agirait plutôt de produire autrement. Seulement les moyens à mettre en place pour ce faire nécessitent des fonds colossaux.A cet effet, il a été mis en place un Fonds national de maîtrise de l’énergie (FNME) dans le cadre de la loi sur l’électricité. Ainsi, l’élaboration du premier programme national de maîtrise de l’énergie pour la période 2006-2010 sera sujet de débat dans l’espace de concertation dudit comité. Pour Chakib Khelil, “la maîtrise de l’énergie est une réponse appropriée à la protection de notre environnement et constitue assurément l’une des bases d’un développement durable”. L’engagement de l’Algérie a été à l’origine de la ratification récente du protocole de Kyto qui “ouvre de réelles opportunités pour notre pays dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme de développement propre”. Cette nouvelle technologie, qui connaît un essor dans les pays développés, pourrait trouver application dans le secteur industriel, elle permettra d’assurer une autonomie d’alimentation partielle en énergie pour tout le secteur de contribuer en même temps à la protection de l’environnement et d’atténuer la demande d’électricité et de réduire la facture énergétique des hôpitaux.

Sabrina Bouras

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