L’université conclut sept contrats avec des entrepreneurs

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Renouer le contact avec les chercheurs universitaires et les opérateurs économiques et sociaux, ainsi que les représentants des différentes institutions publiques chargés des missions liées au développement des investissements et au financement des projets qui étaient l’objectif de la tenue sous l’égide du ministère chargé de la Recherche scientifique, d’un Forum de la recherche pour le développement du 21 au 23 mai dernier, FORED 1 est largement atteint par les initiateurs de cette rencontre scientifique et économique. Le bilan de ce forum, qui offre l’opportunité d’étudier et de proposer les moyens institutionnels et réglementaires les plus adaptés pour consacrer la relation entre ces partenaires, dont les résultats ont été présentés avant-hier au Forum d’El Moudjahid, était plus que satisfaisant pour toutes les parties impliquées dans les différents programmes de développement économique et social du pays.Mme Souad Bendjaballah, ministre déléguée auprès du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé que sept contrats ont été signés pendant ce forum entre deux équipes de recherche en aménagement urbain de l’université Houari Boumediène (USTHB), d’un côté avec le directeur de BNEDER pour assistance et conseil en aménagement du territoire et d’un autre avec le président de l’APC d’Alger pour des études d’urbanisme.Trois autres contrats ont été conclus dans le domaine des télécommunication pour la mise en place d’une plateforme pilote de télémédecine reliant les hôpitaux d’Adrar et de Birtraria par les stations satellitaires VSAT, le développement d’une plateforme de transmission de la voix sur Internet, ainsi que la conception et la fabrication d’équipements didactiques.

Le laboratoire de l’université de Béjaïa signe deux contratsDans ce forum, l’université de Béjaïa a été retenue pour deux projets, dont les contrats ont été signés par le directeur du laboratoire de recherche en technologie des matériaux et génie des procédés de Béjaïa, d’un côté avec le président du SGP-mines et le représentant de Pherphos pour la mise en place d’un procédé de traitement de phosphate de Djebel Onk, qui est déjà acquis par les industriels et devenu opérationnel, et d’un autre avec le General Manager du groupe privé Secara pour l’acquisition d’un logiciel de gestion de la qualité des matières premières pour la fabrication des ciments.Toujours dans cette logique de passer à la recherche appliquée et de faire de l’université la locomotive de la société, l’université de Béjaïa a élaboré un schéma de développement régional pour créer une dynamique avec les entrepreneurs de la région sous forme d’un club soutenu par Cevital, Saidal, Enpec et l’Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) et organisé récemment un séminaire qui a regroupé les universitaires, les entrepreneurs et les collectivités locales afin d’étudier les potentialités socioéconomiques de la région et les moyens adéquats de les mettre en valeur.Ce séminaire a été d’un grand apport aussi bien pour l’environnement économique de la région que pour ses chercheurs et universitaires dont le savoir-faire est exploité au profit de l’économie nationale, puisque plusieurs contrats concrets seront conclus, dont le premier a été signé avec M. Rebrab du groupe Cevital avec qui M. Merabet dira avoir « une relation particulière d’intérêt et de proximité qui fait que chaque année des dizaines de nos étudiants sont recrutés dans les différentes unités de Cevital, qui possède des partenaires étrangers dans des universités internationales avec qui nous pourrons travailler pour nous améliorer ». En ce sens, M. Merabet insistera que la culture de l’assistanat n’est plus de mise et que l’université comme son nom l’indique doit s’ouvrir à l’universalité et aller vers les opérateurs économiques et s’imposer tel un vecteur incontournable dans le développement de la société.

Cevital produira 50MW d’électricité à BéjaïaProfitant de la présence de Rebrab à cette rencontre, on a voulu savoir plus sur la politique du groupe en matière de recherche et de développement. Le P-DG de Cevital nous affirmera alors que si l’Algérie veut placer ses produits sur la marché international, il est impératif d’investir dans la recherche et ajoutera que son entreprise qui a misé sur ce paramètre a réalisé une croissance annuelle de 50% et prépare actuellement la réalisation de 15 projets, dont 5 le seront cette année afin de faire passer notre pays du statut d’importateur au statut d’exportateur dans plusieurs secteurs, notamment les huiles et le sucre. Le patron de Cevital notera également que dans le cadre du plan du développement économique et social de la Kabylie, son groupe a plusieurs projets, dont deux centrales électriques pour contribuer à la production de l’électricité dans la wilaya de Béjaïa qui souffre de coupures fréquentes du courant.Il expliquera que 50% de l’électricité produite dans des centrales en cogénération seront utilisés par son complexe qui consommera 200 t de vapeur par heure et que cette dernière sera récupérée par le process de production pour faire tourner les turbines à vapeur à un coût zéro d’énergie, et que l’autre moitié soit 25 MW sera concédée à Sonelgaz pour alimenter Béjaïa.Par ailleurs, M. Rebrab fera savoir qu’il compte vraiment investir davantage en Kabylie, mais évoquera les blocages administratifs et juridiques qui freinent souvent l’élan des investisseurs, et citera l’exemple du port de Béjaïa. « On a sollicité l’Etat pour nous donner la possibilité de doubler les capacités de production et d’investissement au port, et on a proposé quatre projets pour arriver à couvrir les besoins nationaux et passer au stade de l’exportation, en assurant l’extension de l’entreprise portuaire prévue en 2015 en une seule année. Les lois doivent être adaptées pour servir le développement économique du pays et non pas son blocage.»

H. Hayet

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