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Ahmed décroche le rêve américain

Il s’appelle Ahmed. Il est âge de 26 ans. Il est timide et discret, tout comme la majorité des jeunes de la localité de Tigzirt et de tout le pays Ahmed souffrait des maux du pays, qui sont un cocktail de chômage, de dégoût, de marginalisation et d’échec. Et pourtant la vie a décidé de lui sourire, ces derniers jours. “Tu as entendu, il vient de gagner à la loterie, et il partira en Amérique vivre !”. Telle est la nouvelle qui s’est répandue comme une traînée de poudre, parmi ses amis et dans son village. En effet, Ahmed, qui habite le village d’Aït Saïd (Mizrana), sans grande conviction certainement, a participé au jeu de la loterie, pour l’immigration aux USA. Si la chance ne lui a pas souri en 2004, en rejouant, en 2005, Ahmed, a vu son étoile briller au ciel. Il figure parmi les heureux gagnants d’un visa d’installation aux USA. Ahmed a été convoqué au consulat des USA, basé en Tunisie. Après le payement d’une somme de participation de près de 755 $, et avoir subi un test psychotechnique, il a été retenu parmi les lauréat du rêve américain.Désormais, d’ici 6 mois il peut fouler quand il veut le sol américain et vivre dans ce pays de tous les rêves. Evidement, la nouvelle a réjoui les jeunes de la région, son cas est un espoir à l’égard de ses semblables. A la question, sur son sentiment pour son rêve qui s’est réalisé : “Sincèrement, trois jour après, j’ai du mal à croire à cela”, nous répond-t-il avec simplicité. Tout comme lui, plusieurs dizaines de jeunes kabyles particulièrement et Algériens en général, gagnent chaque année des visas d’installation aux USA, par le biais de la loterie, qui se joue gratuitement via le net. Devant, la rareté des visas touristiques, et le grand risque des aventures, beaucoup de jeunes s’accrochent au système organisé d’immigration, que ce soit vers l’Amérique, l’Australie ou au Canada. Ce système parait de plus en plus sérieux et sûr. Ainsi, confrontés à la vie de galère, dans leurs propres pays, la plupart des jeunes, ne trouvent l’échappatoire que dans la fuite. Gagner sa place au soleil, sous d’autres cieux où la vie et plus clémente, même si cela les obligera à traverser des océans.

Mourad Hammami

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