A l’origine, le comité de l’UGEL qui veut interdire la mixité au resto U…

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Avant-hier, le centre universitaire Akli Mohand-Oulhadj de Bouira, a été le théâtre d’une scène d’une rare violence au cours de laquelle une quinzaine d’individus munis d’armes blanches s’en sont violemment pris à un groupe d’étudiants à l’heure du déjeuner au niveau du resto central, blessant quarte d’entre eux (voire notre édition du lundi 16 mars).

Les étudiants blessés étaient formels quant à l’identité de leurs agresseurs parmi lesquels ils reconnaîtront des voyous extras-universitaires et des membres de l’organisation estudiantine Ugel. Que des voyous extras muros aient franchi l’enceinte universitaire, comme cela arrive un peu partout dans nos campus et cités U, est hélas monnaie courante.

Mais là où la situation dépasse l’entendement, c’est lorsque ces mêmes voyous sont introduits à l’intérieur des campus par les étudiants et, qui plus est, membres d’un comité. C’est à ce demander à quoi sert le service de sécurité chargé de filtrer l’accès et ce faisant d’empêcher nos campus de se clochardiser.

Ce qui est arrivé avant-hier à Bouira n’est pas justifié par une banale dispute entre étudiants pour une simple histoire de filles où encore pour non-respect de la chaîne du resto. En fait, ce qui s’est passé est motivé par des considérations « idéologiques ». En effet, la mixité au resto U semble poser problème à certains étudiants se reconnaissant dans le projet intégriste. Les « Ugelistes » ont décidé de classer dans le registre des “interdits” et autres “péchés” l’idée de mixité. On croyait que la violence intégriste et l’obscurantisme aveugle étaient bannis à jamais des campus, mais on se trompe.

Car 28 ans après le lâche assassinat par des fanatiques islamistes de l’étudiant Kamel Amzal dont le triste souvenir hante toujours les esprits, d’autres fous furieux s’en prennent aux étudiants à l’université de Bouira. Peut-on laisser les intégristes imposer leur diktat dans les institutions d’un Etat régi par les lois ? La réponse est non !

Cette dérive doit impérativement cesser et ceux qui se sont rendus coupables de ces actes de violence devront être poursuivis et traduits devant la justice de la République. C ’est pourquoi les responsables et les représentants de l’Etat sont interpellés pour faire respecter la loi, avant qu’il ne soit trop tard.

D. Moulla

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