Le 15 mars 1959, est tombé au champ d’honneur, les armes à la main, Benlalem Saïd dit “Cheikh Saïd”, dont le père était imam et enseignant du Coran à Aït Ouakli (M’kira), au cours de la grande bataille de Tachtiouine, frappé par la mitraille de l’aviation. Il est né le 6 juillet 1927 au hameau de Louamar, dans le douar Ichoukrène, relevant de la commune de Draâ El-Mizan.
Au déclenchement de la guerre, il adhère tout naturellement à la cause nationale d’autant plus qu’il avait des liens de parenté avec feu le Colonel Ali Mellah, il sera un peu plus tard appelé par feu Krim Belkacem à le rejoindre dans son village et quartier général à Tizra Aïssa (Aït Yahia Moussa). “Feu Belalem Saïd dit “Cheikh Saïd” enseignant à Tizra Aïssa était également un moudjahid armé”, nous confie ce vieux «moussebel», du village ajoutant par ailleurs qu’en ce qui concerne son grade dans la hiérarchie, il était commissaire politique mais avait la même importance que feu Krim Belkacem dont il était le conseiller le plus proche surtout lorsqu’il s’agissait de régler un problème de justice.
Pour cette veuve de chahid qui avait également connu Cheikh Saïd, ce dernier s’occupait également du paiement des pensions aux veuves et orphelins des martyrs de la Révolution.
Pour la commémoration du cinquantième anniversaire, cette année, c’est la commune de Kouba (Alger) où réside sa famille depuis le début de l’indépendance, qui l’a abritée en présence d’une délégation de la commune de Draâ El-Mizan conduite par Ali Iabadène, coordinateur de l’ONM.
En outre, un centre pour handicapés a été baptisé au nom du chahid Benlalem Saïd, à Lapreval, en présence de M. Saïd Bouteflika et des membres locaux de l’ONM et de l’ONEC.
Essaïd N’Aït Kaci
