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Harbit Ali dit Ali n’Bouarour de Mechtras

Ali n’Bouarour est l’un des anciens poètes inconnu du public comme beaucoup d’autres d’ailleurs, du fait que ses poèmes ressemblent à ceux des autres. Car ce n’est pas une pure coïncidence mais appartenant à ce caractère commun de cette ancienne poésie kabyle. Dès qu’un très beau poème est entendu, les gens de l’époque disaient qu’il est l’œuvre de si Mohand ou M’hand ou de Youcef, ou d’Ali Oumrouche…

D’ailleurs même l’auteur de celui-ci dans le but de se faire écouter et apprécier disait aux gens la même chose… c’est l’œuvre des poètes célèbres. Ce poète faisait aussi partie de la Troupe Idballen de Mechatras dont il était le chef :

Harbit Ali jouait au tambour et animait les veillées par ses poèmes et des blagues. Cette troupe, était l’une des meilleures à la fin du 18e siècle et les années 1940.

Moh Ali Ait Amar (du village Idjkoune) a été témoin d’un spectacle offert par Ali à Saïd dit Ali Bouarour qui selon les dires du témoin encore vivant en 1991, jonglait littéralement avec son tambour en lançant à la tournée des poèmes crées sur le champ vers le cercle qui l’entourait, cette troupe était très demandée pour les fêtes de mariage et de circoncision de garçons dont il était lui-même le praticien.

Cette troupe animait aussi les veillées des fêtes religieuses comme le Mouloud, l’Achoura et cela gratuitement. Pendant aussi le mois de carême, cette troupe animait aussi des veillées jusqu’au shor.

D’ailleurs, ces poètes transmettaient par voie orale des messages, les misères et les difficultés que ressentaient les gens d’alors…

Ces poètes et sages puisaient leurs paroles du terroir et de la sagesse des aïeux pour éveiller er irriguer la conscience des gens. Ce poète a su donner à sa troupe une renommée et une aura qui était appréciée de tout le monde.

Introduction du recueil de poème de Ali N’bouarour de Youcef Ait Si El Hocine dit Docteur M. Bentahar.

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