L’APC taxe tous azimuts

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Depuis quelques jours, les services de l’APC de Bouira sillonnent les artères, rues et ruelles de la ville, en recensant les différents immeubles portant des pancartes et enseignes publicitaires. Ce recensement doit, une fois achevé, permettre aux autorités municipales d’engranger des rentes non négligeables et ce, conformément à la législation en vigueur. Cependant, certains locataires grincent déjà les dents à l’idée de s’acquitter de cet impôt. C’est ainsi que l’on apprend que toute personne, exerçant une activité libérale à son compte ou pour le compte d’une entreprise, devra impérativement s’acquitter d’une taxe si le nom de son cabinet ou de l’entreprise figure à l’extérieur du bâtiment. De ce fait, nombreux sont les citoyens à s’indigner devant cette nouvelle taxe qui leur est imposée. «A ce rythme là, nous allons bientôt retirer nos plaques portant nos raisons sociales sur le fronton de nos bureaux, puisque ces dernières sont imposables…», ainsi s’expriment des personnes pratiquant une fonction libérale. En effet, si cette taxe s’adapte même à des immeubles appartenant à des privés, il est certain que d’ici quelque temps aucune enseigne ne sera visible dans la ville de Bouira. «De même pour les véhicules légers et ceux des transports en commun qui seront soumis à cette taxe, dès que nous aurons recensé toutes les pancartes publicitaires de la ville», nous révèle l’agent municipal chargé du recensement. Ainsi, tous les bus et fourgons de transport portant des noms pour le moins bizarre, sur leurs véhicules seront automatiquement taxés. Adieu donc les «machins export» servant de pare-soleil aux voitures et autres autocollants vantant les mérites de richissimes multinationales. Au fait, faudra t-il également arracher les sigles des véhicules pour éviter de faire de la publicité et être ainsi non imposable ? Peut-être même qu’à plus ou moins court terme il faudra aussi découdre l’étiquette du célèbre crocodile vert qui orne nos chemises.

Hafidh B.

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