Si le staff technique avait décidé de libérer les joueurs pour passer trois jours auprès de leur familles c’est tout simplement afin de leur permettre de souffler un tant soit peu, eux qui sont restés sur la brèche deux semaines durant lesquelles ils ont disputé cinq matchs, dont trois de suite en l’espace de sept jours. Une situation que les camardes de Abdeslam n’ont pas eu à connaître depuis le début de la saison et qui avait quelque peu influé sur leur rendement physique.
En effet, ayant livré un match plein contre le CABA pour le compte du championnat, les hommes de Christian Lang ont enchaîné quarante huit heures plus tard avec une autre empoignade face aux libyens du Ahly de Tripoli en ligue des champions d’Afrique avec comme fâcheuse conséquence une défaite à domicile qui compromet quelque peu les chances de la JSK pour la qualification. Trois jours plus tard, les Canaris ont été appelés à livrer un derby explosif contre leurs voisins de la JSMB, un adversaire qui se trouvait presque dans les mêmes conditions puisque les poulains de Jean-Yves Chay venaient juste de renter de Dakar ou ils avaient donné la réplique à leurs homologues de Yaakar en match aller des 16es de finale de la coupe de la CAF.
Le derby kabylo-kabyle s’est terminé comme il avait débuté, c‘est à dire sur un nul vierge qui n’arrange finalement aucune des deux équipes puisque la JSMB et la JSK se sont finalement vues rétrogradées d’une place au classement général.
Mais, comme l’a si bien déclaré l’entraîneur de la JSK à la fin du match, un nul à l’extérieur et de surcroît face au poursuivant du leader est toujours bon à prendre. En revenant avec le point du nul ramené jeudi de Béjaïa, les joueurs se sont en effet retapés quelque peu le moral après le revers subi trois jours auparavant devant leurs supporters en ligue des champions.
C’est d’ailleurs le sentiment ressentis chez les camardes de Achiou au coup de sifflet final jeudi dernier à Béjaïa, eux qui avaient vraiment le masque sur le visage trois jours auparavant dans leurd vestiaired à Tizi-Ouzou.
C’est donc avec un moral plutôt au beau fixe que les joueurs sont appelés à rependre les entraînements cet après-midi afin justement de préparer le match retour de la Ligue des champions d’Afrique face aux Tripolitains du Ahly. A cet effet, les Canaris auront huit jours devant eux afin de peaufiner leur stratégie.
Une stratégie portée sur le jeu offensif puisque les hommes de Lang n’ont pas d’autre alternative que celle de gagner avec deux buts d’écart a fin d’espérer renverser la vapeur et revenir avec le billet pour le prochain tour. Et lorsqu’on sait que la JSK, qui développe un jeu plutôt attrayant depuis l’arrivée de Lang à la barre technique, reste encore perfectible dans son compartiment offensif sachant que rares sont les matchs ou Bensaid et ses camardes sont parvenus à mettre plus de deux buts à leurs adversaires, il est quasi certain que l’entraîneur français va baser son travail tout au long de cette semaine sur le plan offensif afin de parvenir le 4 avril prochain au stade de Tripoli afin de réussir ce que ses joueurs n’ont pas réalisé sur leur propre terrain contre cet adversaire libyen, qui ne semble pas encore rassuré de la qualification malgré son succès à l’aller.
A signaler que la direction du club kabyle a retenu la date du 31 mars prochain pour se rendre à Tripoli où la JSK croisera le fer le samedi 4 avril avec son homologue du Ahly.
Un match qui verra la JSK, encore une fois, amoindrie par l’absence de son latéral droit Rabie Meftah, en raison de sa suspension pour deux matchs, alors que Maroci, absent au match aller pour le même motif, sera d’attaque après avoir purgé la suspension d’un match que lui avait infligée la CAF.
A. C.