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Les assurances de Medelci

“Cette loi de finances porte le message d’une amélioration de l’économie sur plusieurs plans, notamment sur le plan sectoriel », observera le ministre. Il dira aussi que l’Etat, avec les ressources dont il dispose, est dans une aisance qui lui permet de mener à bien la réalisation du programme de relance économique qu’il s’est tracé sur les cinq prochaines années. La loi de finances complémentaire est bâtie, indiquera Medelci, sur un prix du baril à 19 dollars, un taux de change de 73 dollars, une inflation de 3,5% (un de paramètres de base pour la confection de cette loi) et une croissance en 2005 estimée à 5,4%. L’aperçu qu’il a donné du programme quinquennal de soutien à la relance économique était à la fois global et détaillé avec une masse de chiffres à l’appui sur les secteurs concernés. Ainsi, l’on saura de la bouche même du premier argentier du pays que le crédit alloué au second programme quinquennal est 2,1 fois plus important que le précédent (1999-2004). L’Etat va puiser dans ses ressources à hauteur de 90% pour financer le programme et à 10% sur un recours au Trésor, avec un intérêt de 1% s’étalant sur 17 et 30 mois. « Nous aurons recours au financement extérieur de manière exceptionnelle », soulignera le ministre des Finances. Medelci énoncera les budgets alloués à chaque secteur avec les 55 milliards USD d’enveloppe globale. Le secteur de l’habitat et du cadre de vie se voit affecter 15,8 % de la somme globale. Sur le 1 million de logements prévus à la réalisation d’ici à 2009, 275 000 unités seront des logements ruraux destinés à loger 1,7 million de personnes du monde rural. « Le programme de logements intègrera le volet VRD. Nous veillerons aussi à ce que le TAL (taux de d’occupation des logements) soit renforcé », indiquera Medelci. Un nombre de 964 900 foyers seront raccordés au réseau de gaz naturel tout au long des années à venir. L’éducation et la formation professionnelle 12,4% ainsi que, 7 000 nouvelles classes, 434 lycées, 1098 cantines et 500 infrastructures sportives scolaires seront réalisées. Pour l’enseignement supérieur, le ministre parlera de « rattrapage et d’anticipation ». « Nous travaillons pour offrir une capacité de réception de 1,4 million d’étudiants à l’horizon 2010 », notera-t-il. A cet effet, 464 000 places pédagogiques seront créées et 26 restaurants universitaires réalisés. Le secteur de la formation professionnelle bénéficiera, lui, de la création de 30 000 postes de formation. La santé verra la réalisation de 19 hôpitaux et CHU et de 30 centres spécialisés. Pour les ressources en eau 1 200 projets en alimentation, 8 grands barrages et 8 grands transferts seront réalisés. Le secteur de la jeunesse et des sports sera doté de 163 complexes sportifs, de 349 stades de proximité, ainsi que de 264 piscines. Les chemins de fer et les autoroutes vont bénéficier de substantiels enveloppes pour leurs réhabilitation ou leurs développement. Ainsi, 1 200 km de rail seront modernisés et 2 000 autres km électrifiés. 910 km d’autoroutes s’ajouteront à ceux déjà réalisé. Il faut ajouter à cela 145 ouvrages d’arts qui seront érigés.

Une enveloppe de 8 milliards DA Dans le secteur industriel, une enveloppe de 8 milliards de dinars sera allouée à la réhabilitation et à l’assainissement des zones industrielles. La cerise sur le gâteau, à reprendre les termes de Medelci, c’est le budget de 50 peut-être 65) milliards de dinars consacrés aux nouvelles technologies. A en croire le grand argentier du pays, la nouveauté avec ce nouveau programme est sa déglobalisation par secteur et par wilaya. « Cette déglobalisation intègre l’équilibre économique et régionale. » Il soulignera aussi que la délocalisation de la ville de Hassi Messaoud, pour des raisons sécuritaires et environnementales, sera prise en charge par le programme quinquennal. Globalement, concernant les ressources financières dont disposent l’Algérie, boostée surtout par les flambées incessantes des prix du pétrole depuis 5 ans, le ministre des Finances a assuré que « nous pouvons garantir notre croissance et concrétiser nos projets, et ce jusqu’à 2007 ».

Elias Ben

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