Ce rendez-vous rehaussé par la présence du chef de daïra et des autorités locales a été une aubaine pour les initiateurs de cette caravane de sensibilisation pour, d’abord rappeler le rôle de la femme dans toutes les luttes menées à travers l’histoire ainsi que dans le développement de la société en qualité de partenaire indissociable. “La femme algérienne a bien détruit des mythes et démenti bien des clichés que la littérature colonialiste a développés dans le contexte d’une sociologie que l’occupant s’est toujours taillé comme un vêtement sur mesure et elle lui a prouvé qu’elle est le soutien le plus sûr et le plus efficace à la résistance”, a noté M. Rachid Bouguerra (chef de daïra) dans son allocution d’ouverture.
Abordant le sujet du déplacement, le Conservateur des forêts qui a tenu, coûte que coûte à faire passer son message à travers les explications fournies pour faire réveiller la femme rurale et l’encourager à investir et solliciter l’aide de l’Etat pour une contribution financière support, a mis en relief la nécessité de conjuguer tous les efforts pour le défrichage du terrain : «Notre campagne de sensibilisation demeure le cheval de bataille pour éclairer la femme rurale pour monter des projets individuels ou collectifs dans divers créneaux pouvant lui offrir cette opportunité de s’imposer à part entière dans la société”, dira M. Kamel Achouri a l’intention des jeunes femmes présentes tout en mettant l’accent sur l’information.
Pour le directeur des services agricoles de la wilaya qui mise sur la réussite de cette action, le moment est plutôt plus que jamais propice, pour l’intégration de la femme dans la bataille socio-économique du pays et sa collaboration pleine et entière est inéluctablement recommandée : “Notre objectif à travers cette tournée d’information qui nous a guidés déjà à Kherrata, Adekar, Amizour et Akbou, c’est de parvenir à mettre en place une stratégie efficace pour expliquer aux femmes rurales leur droit de postuler à une aide financière à titre de don non remboursable et sans intérêt” explique M. Noui Bouaziz qui a focalisé son intervention autour des modalités de financement : “Des difficultés ont pratiquement stoppé beaucoup d’initiatives notamment au niveau des banques cadenassées par des lois fixes régissant les modalités de débloquement de l’argent subordonné à la présentation d’un dossier complet en dépit des tentatives vaines du ministère. Aujourd’hui, les subventions sont conséquentes avec la contribution de plusieurs organismes à savoir l’ANSEJ, l’ONGEM, la CNAC…, et nous espérons bien inaugurer le premier projet féminin de la wilaya de Béjaïa à Melbou”.
L’orateur a rappelé qu’un personnel qualifié et formé dans divers volets à savoir, l’apiculture, l’élevage d’ovins et de bovins, la cuniculiculture et autres, se déplaceront spécialement sur sites pour fournir les explications nécessaires aux citoyens avec une concertation permanente avec le président de l’APC qui a, à son tour, rappelé que la femme algérienne nous a appris à composer avec la difficulté. “Le miracle des années à venir viendra peut être, justement de la femme… rurale” dira M. Mokhtar Alouti.
Rabah Zerrouk
