Trente et un enfants sont actuellement admis au niveau du centre d’accueil de Boukhalfa. Il s’agit, en fait, des enfants délaissés par leurs familles à l’instar d’ailleurs de la plupart des vieux et vieilles qui y sont pris en charge. Parmi ces chérubins, cinq sont handicapés.
En somme, ce centre n’a que rarement été désempli. Des dizaines d’enfants et personnes âgées sont accueillis chaque année. En 2008, pas moins de 36 enfants laissés pour compte ont été admis. Il faut dire, en outre, que ce même centre enregistre une activité incessante dans ce sens que des enfants arrivent et d’autres en sortent. Ces derniers sont beaucoup plus souvent placés dans des familles d’accueil qui les adoptent. L’année dernière, par exemple, 33 bambins ont été récupérés par des familles dont cinq sont des familles de nationalité étrangère. Aussi, durant la même année 2008 sept mères se sont manifestées pour récupérer leurs enfants. Chose qui a été faite d’ailleurs.
Depuis le début de l’année en cours, cinq autres mères ont récupéré leurs enfants au niveau de ce centre, alors que quatre autres enfants ont été adoptés par des familles. En somme, le même centre a accueilli durant les trois mois de cette année 2009, 12 chérubins de différents âges. Ceux-ci ont été abandonnés par leurs familles. En visite, hier, dans le centre, le ministre de la Solidarité nationale, M. Ouled Abbas a insisté sur la nécessité de prendre en charge les mères célibataires, et ce en leur proposant un logement et un enfant afin que celles-ci puissent prendre en charge leurs progénitures au lieu de les abandonner. Il est vrai, en fait que ces mères qui se retrouvent dans des situations sociales, difficiles, sont souvent contraintes d’abandonner leurs enfants. Celle-ci préfèrent sacrifier leurs enfants que desles voir souffrir. Cette mesure préconisée par Ouled Abbas peut, en effet, s’avérer payante pour combattre ce phénomène qui prend de l’ampleur à Tizi Ouzou comme dans d’autres régions du pays. Un phénomène qui consiste donc à abandonner les enfants à la merci de la nature pour des raisons sociales évidentes. Heureusement, doit-on dire, qu’il existe ce genre de centre, pour abriter ces enfants, victimes de la société.
M. O. B.
