Le débrayage suivi à 90% à l’échelle nationale

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La grève des hospitalo-universitaires se poursuit pour la deuxième journée consécutive. Les professeurs, les maîtres-assistants et les docents ont été nombreux à joindre ce mouvement auquel ont appelé les deux syndicats des hospitalo-universitaires, à savoir le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm) et le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm).

A en croire le secrétaire général du SNPDSM, le Pr. Nacer Djidjeli, a confirmé que le taux de suivi pour la journée d’hier est estimé à 90% à l’échelle nationale. Rien qu’au niveau d’Alger le taux d’adhésion à ce mouvement de protestation est de 85%, et 80% au niveau de Tizi-Ouzou.

Contacté hier par nos soins, le Pr. Djidjeli a déploré le fait qu’ « aucune réponse positive ou négative ne nous est encore donnée par la tutelle ».

Toutes les activités de soins et de prévention, les consultations ainsi que les examens d’exploration biologique et d’imagerie sont à l’arrêt. Notre virée hier au niveau de CHU Mustapha-Pacha, a confirmé le constat de la paralysie du secteur de la santé à l’échelle nationale.

 » La corporation ne cherche rien d’autre que du concret, ils ne veulent plus entendre parler des promesses « , ont tonné les organisateurs de ce débrayage. Ils ont exprimé en outre leurs satisfactions quant au taux de suivi de ce mouvement. Un taux qui, selon leurs propos, interprète la résolution de la corporation pour faire aboutir leur revendication. Pour l’enseignement en sciences médicales, une grève illimitée a été également programmée. Elle cible notamment tous les examens et concours. Cette action concerne les examens de graduation et de post-graduation, les DEMS, les concours de résidanat de professorat, de docentat de maîtrise d’assistanat ainsi que les jurys de thèse. Cette situation ne semble pas tirer à sa fin du fait que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique rejette toute responsabilité, en précisant que  » le dossier n’est plus de leur ressort « .

Une situation qui risque de perdurer et de s’aggraver davantage, étant donné que cette action porte préjudice, en premier, au malade algérien.

Une assemblée générale sera tenue aujourd’hui, à l’amphithéâtre du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger, à 10h pour l’évaluation de cette action et pour décider des prochains trois jours de grève.

Il convient de rappeler que ce mouvement de protestation intervient après le retard enregistré par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans l’octroi de la rétribution qu’il a promise à cette corporation.

Rappelons toutefois que les hospitalo-universitaires avait obtenu un échéancier et un nouveau procès verbal, qui a été déposé le 21 janvier dernier, au niveau de la direction générale de la Fonction publique. Ils avaient par la suite accordé aux responsables concernés un délai de trois semaines, pour l’application de ce décret. Chose qui n’a pas été faite et qui avait poussé la corporation à entreprendre des grèves cycliques pour faire valoir leur doléance.

Lemya Ouchenir

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