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L’APC d’Amizour organise une journée d’information sur les CET

Le schéma directeur de gestion des déchets solides urbains est le thème d’une journée d’étude organisée par l’APC d’Amizour, le samedi dernier, au Centre culturel Malek-Bouguermouh devant les représentants du mouvement associatif local et ce, pour débattre d’un projet de création d’un centre d’enfouissement technique ayant fait l’objet d’un choix préalable d’une assiette de terrain pour son implantation.

Ce sont les responsables d’un bureau d’ingénierie et d’études techniques et ceux de la direction d’environnement de la wilaya qui sont venus pour la circonstance expliquer le mode d’emploi de ce moyen de gestion des déchets dits ultimes ainsi que son impact sur l’environnement.

Les animateurs de cette journée d’information ont expliqué, qu’en dehors des contraintes foncières et juridiques, l’implantation d’un CET doit répondre aussi à une réglementation stricte qui préserve de toute atteinte à l’environnement et à la santé des personnes. A cela, il est souligné qu’un CET est un site aménagé, clôturé et présentant un pont à bascule à l’entrée pour les besoins de détermination du poids d’ordures à traiter.

Ce centre de stockage est un ensemble de casiers creusés dans le sol et étanchés par une géo membrane où sont déversés les déchets. Les casiers pleins sont recouverts par un matériau étanche et un système de drainage des lixiviations et de captage du biogaz ainsi créé. Au pire, le biogaz est éliminé par une torchère afin d’éviter le rejet de quelques métaux toxiques dans l’air.

Le choix du site doit répondre à quelques données non moins importantes, notamment la distance le séparant des habitations qui doit être de 200 mètres à vol d’oiseau et d’une superficie nécessaire à la réception des tonnes de déchets à enfouir, dans le délai s’étendra sur 20 ans.

Ces spécialistes des CET n’ont pas omis de souligner que la méthode de destruction des déchets par enfouissement est plus écologique que celle de la mise à feu des décharges à ciel ouvert. Toutefois, quelques intervenants, notamment les riverains du terrain proposé pour le futur projet d’implantation du CET dans cette commune, dont ils disent qu’ils ne répondent pas aux conditions requises par la loi, à savoir la proximité des habitations, l’existence des captages d’eau et de terrains agricoles en bas du site. Certains ont proposé à cet effet qu’il faut installer une commission mixte constituée de techniciens en environnement élus et citoyens pour un éventuel site qui aura le consentement de tous les citoyens, avec une réponse à toutes les conditions requises. De son côté, le P/APC s’est dit prêt à s’aligner à cette idée tout en exhortant les “opposants” au site proposé de s’armer d’arguments valables pour ne pas faire perdre à cette commune “polluée” un projet pilote qui pourrait être la solution définitive d’éradication des décharges non contrôlées.

Nadir Touati

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