Il est tout à fait établi que la crise sociale frappe de plein fouet les couches sociales les plus défavorisées et surtout dans les zones rurales où le chômage sévit particulièrement ces dernières années et afin de connaître les dispositifs mis en place par l’Etat pour alléger les souffrances de cette catégorie, nous avons rencontré le chef de service du bureau social de la commune de Souk El-Tenine dans la daïra de Maâtkas, qui compte, précisons-le, 14 500 habitants.
M. Chafai Youcef (le chef de service) nous dira que dans le cadre AFS et IAIG, sa commune bénéficie d’un quota de 243 postes rémunérés à 3 000 DA.
Le PAIS, un nouveau dispositif, emploie 30 personnes rétribuées à 2 275 dinars mensuellement et vingt autres agents sont retenus dans le dispositif appelé CFI qui eux sont payés à 12 000 dinars par mois.
Quant aux handicapés à 100%, la commune compte 83 personnes qui perçoivent mensuellement une allocation de 4 000 DA seulement des retards dans le versement de cette allocation sont à déplorer. Enfin, les personnages âgées de 65 ans et plus reçoivent une indemnité minimale de 4 500 dinars par an.
M. Chafai nous dira : “Il est pratiquement impossible aujourd’hui de vivre avec 3 000 ou 4 000 dinars, je me demande comment font-ils ?”. Notre vis-à-vis ajoutera que “des personnes sont employées depuis 14 années dans le cadre de l’IAIG et que l’espoir de les titulariser est vraiment infime”. M. Chafai veut bien faire de son mieux pour aplanir un peu les difficultés que rencontrent les couches les plus démunies mais face au nombre grandissant, il avoue son incapacité à assister tous ses concitoyens.
Espérons, surtout puisqu’on est en pleine campagne électorale, que le futur président fasse un effort supplémentaire au profit de cette catégorie sociale, après tout ne sont-ils pas nos frères ?
Hocine Taïb
