Site icon La Dépêche de Kabylie

“L’investissement ne se décrète pas»

En effet, l’investisseur ne cherche pas à comprendre la nature du régime, mais il est en quête d’une stabilité, de conditions stimulantes et d’un climat favorable.En sus de ces critères qui forment des facteurs déterminants, il y a l’attitude de l’administration à encourager l’opérateur à travers la préparation des conditions matérielles telles que des endroits accessibles, aménagement des zones et en élaborant un programme d’accompagnement.Malheureusement, on avait hérité d’une démarche classique qui consiste à traîner le dossier dans les différents services de l’administration.C’est pour cela, dès mon arrivée, un comité ad-hoc regroupant les différents services de l’administration et plusieurs acteurs qui interviennent dans le processus a été mis en place pour faciliter les procédures d’acquisition du foncier industriel. Actuellement, tous les opérateurs ont obtenu leur actes et les délais pour l’entame des démarches ont été écourtés.Par contre, l’erreur réside dans le fait que par le passé, des agences foncières et des offices chargés de ce dossier n’ont pas pris en charge les frais de la viabilisation qui n’excédaient pas à ce moment 50 DA.Quinze ans après, le coût moyen varie entre 600 DA et 1 500 DA et ces frais demeurent impayés puisque il est bien clair que les opérateurs n’ont pas à subir les conséquences de la défaillance des organismes précités. Dieu merci, les choses avancent présentement et la situation tend à se normaliser grâce aux efforts de tout le monde, reste à faire le développement local.

30 milliards de centimes pour les zones d’activitéPour parer justement à la défaillance de ces agences locales, une troisième voie a plaidé l’intervention de l’Etat à titre d’encouragement pour l’investissement.Un premier montant de 30 milliards de centimes a été accordé par l’Etat.Cette somme a permis d’identifier une douzaine de zones industrielles et d’entamer les travaux qui sont d’ailleurs, toujours en cours. Nous avons espoir d’avoir un autre montant dès lors que ces financements permettront de mettre à la disposition des opérateurs des terrains afin de réaliser leur investissement.Parallèlement, des actions vont être entreprises pour améliorer les conditions d’investissement. Les 30 milliards ne sont pas une fin en soi, mais le plus important est de définir une vocation pour la wilaya. Quant aux créneaux envisagés pour les zones rurales, il y a pratiquement des instances qui interviennent directement à l’instar des actions du FDRA et PDA. Cette démarche ne peut se consolider que par la définition des spécificités de la région en passant par l’implantation de la regénerescence du patrimoine social. D’ailleurs beaucoup de personnes ont saisi l’occasion de ce financement à 100%.Par ailleurs, d’autres formules telles que celles de la CNAC et de l’ANSEJ interviennent également, dans le cadre du développement durable. Ce dernier signifie aussi que les citoyens se permettent de bien vivre, d’investir et de réinvestir. A ce titre, l’investissement ne doit pas se limiter uniquement dans la zone d’activité, mais il est accompagné par une série d’actions telles que la disponibilité du réseau téléphonique, des routes… en résumé c’est un tout.Les 5000 milliards du budget global ne sont pas destinés seulement pour des actions de construction, mais ils englobent tous les créneaux”.

M. Aït Frawsen

Quitter la version mobile