Intitulé Lehmum wexxam, ce film, dont le troisième épisode sera sur les étals dès le mois de Ramadhan prochain, même si chacun de ces épisodes ne dure qu’une heure approximativement, viendra enrichir le septième art en version berbère en général et en version kabyle en particulier.
Mieux encore, ce duo, volontaire à outrance, mettra sur les étals dans quelques jours un long métrage d’une durée de deux heures. Ce film qui sera le premier d’un feuilleton intitulé l’Euro, traitera du désastre engendré par la prédominance de la devise sur la monnaie locale, ce qui aboutit à l’insouciance des jeunes désoeuvrés vivant sous la coupe de leurs parents retraités de France d’un côté et à l’appât que constitue cette retraite en devises pour les jeunes filles en quête d’un bon parti pour le mariage. Effectivement dans ce film, on verra un couple de jeunes universitaires, ensemble depuis deux années, se séparer car la jeune fille, lasse d’attendre que son prétendant vienne demander sa main, se sépare de son ami pour se fiancer avec le frère de sa copine de classe car le père de ce dernier est assez aisé de par sa position sociale de retraité en devises. Ces premières productions des éditions Samra Musicet de l’association Les Rebelles, produits à 100% béjaouis et traitant des difficultés du moment, sont de véritables chefs-d’œuvre pour des jeunes novices dans le domaine cinématographique. En plus des thèmes abordés, les prises de vues et le professionnalisme des jeunes acteurs engagés, font que l’espoir de voir ces jeunes apprentis du septième art produire, à l’avenir, des films dignes des grands. Nous ne pouvons que leur souhaiter la réussite dans le domaine du cinéma qui a été un sous-produit jusque-là en Algérie en général et en Kabylie en particulier.
A. Gana