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Ce qui n’a pas marché samedi à Tripoli

Une élimination qui, à vrai dire, a été consommé trois semaines auparavant lorsque les Canaris se sont vu battus contre toute attente par une surprenante équipe libyenne qui a réussi à déjouer tous les pronostics en inscrivant deux buts sur leurs rares occasions offensives. C’est ce qu’on appelle dans le jargon footballistique un hold-up parfait d’une formation libyenne qui s’est pourtant présenté sur le terrain dans la peau de l’outsider. Mais ce jour là, les dieux des stades et surtout la roublardise de l’entraîneur du Ahly Nordine Saâdi, ont fait que les paris ont été déjoués. Et avant-hier, si le Ahly a gagné la manche retour chez lui ce n’est qu’une suite logique de ce que les camardes de l’excellent Omar Daoud ont déjà réussi à réaliser vingt deux jours auparavant au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou. Pour revenir au match de samedi à Tripoli, tout le monde aura remarqué que les joueurs de la JSK se sont montrés frileux dés le coup d’envoi de la partie. Au lieu de voir Achiou et ses camarades prendre à la gorge leurs adversaires en les pressant très haut, on les a vu par contre jouer la prudence, laissant les libyens très bien regroupé derrière afin de préserver le score du match aller, gagner du terrain et opter pour des contre attaques. Pourtant à la lecture de la liste des joueurs de la JSK, on comprend vite les intentions de l’entraîneur Christian Lang. Ce dernier qui ne cessait depuis une semaine de dire que son intention à Tripoli sera de jouer pour gagner a, en effet, couché une liste portée résolument sur l’offensive. Voir Derrag, Azuka, Achiou et Berramla débuter le match d’entrée est facile pour deviner les velléités du coach français.

Mais une fois sur le terrain, on a pas vu cela se concrétiser. La petite forme de Abdeslam conjugué à la lenteur de Dehouche ont fait que la relance à partir de la ligne médiane se faisait à pas de tortue. Ce qui sautait aux yeux c’était l’absence quasi totale de l’apport des deux éléments de couloir à savoir Douicher et Oussalah sur le plan offensif. Tout au long de la première mi-temps on a rarement vu ces deux joueurs dépasser la ligne médiane obligeant à chaque fois Achiou et Berramla de revenir pour s’approvisionner en ballons à la grande joie des libyens qui, tout en quadrillant les espaces, optent pour des contres. Le but inscrit par les libyens à sept minutes de la fin de la première période est certes venu sur une balle arrêtée (corner) mais les hommes de Saâdi auraient pu scorer sur plusieurs de leurs actions placées où l’international irakien Sameur avait fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs kabyles grace à sa belle conduite de balle et ses crochets déroutants. Samedi, la JSK a livré l’un de ses plus mauvais matchs en compétition africaine et tout le monde vous le dira. En face, le Ahly est certes une équipe respectable mais loin de constituer un foudre de guerre. Maintenant que l’élimination est consommée, les Canaris doivent désormais se consacrer pour le reste des rencontres du championnat. Les joueurs n’ont aucune excuse, ils doivent mettre le cœur pour pouvoir no seulement déjouer les plans des sétifiens mais surtout de les coiffer au poteau. Hannachi l’avait si bien déclaré sur Berbère TV : « Une élimination en ligue des champions ne sera pas la fin du monde. Qui sait, peut être que cela va nous permettre de nous consacrer entièrement pour le championnat ». Réponse d’ici le 21 mai, date du tomber de rideau du championnat.

A. C.

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