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Quand l’eau vient à manquer

“Notre commune n’est pas épargnée par la pénurie d’eau. Il y a des quartiers qui ne sont alimentés qu’une fois tous les quinze jours”, nous dira M. Rabah Laïdaoui, le maire de Béni Maouche. “Dans les villages et les hameaux isolés, la situation aurait été plus dramatique n’eussent été les fontaines publiques qui approvisionnent les habitants et permettent ainsi d’atténuer un tant soit peu l’incidence de la crise”, ajoutera-t-il. “Cela fait belle lurette que nous ne comptons plus sur l’eau du robinet. Ici, comme ailleurs, il vaut mieux avoir une monture à sa disposition pour s’approvisionner à partir des sources car la corvée d’eau est incontournable”, lâche un habitant du village Aguemoun, l’un des plus peuplés de la commune. Pour suppléer la carence de la desserte publique d’eau potable, le P/APC de Béni Maouche avoue que les établissements scolaires de la circonscription sont souvent alimentés par des citernes. “C’est la seule alternative en attendant une hypothétique normalisation de la situation”, estime-t-il. “Quand vous avez près de 75% du volume d’eau pompés à partir des quatre forages de l’oued Bousselam qui s’en va dans la nature, vous vous imaginerez aisément le résultat à l’arrivée”, se lamente le maire.

Selon le P/APC, les services de la municipalité s’évertuent constamment mais sans trop d’efficacité à réparer la conduite de refoulement, sujette à de grosses fuites d’eau et qui est à l’origine de la pénurie. “Nous avons une équipe de soudeurs qui est tout le temps mobilisée mais sans grand résultat, car la conduite est trop vétuste”, constate-t-il. Au sujet de cette conduite de 12 km de long et réalisée depuis l’année 1992, le maire nous a fait savoir qu’un tronçon de 1 km a fait l’objet l’année dernière d’une réfection sur les PCD. “Nous attendons la concrétisation de la promesse du directeur de l’hydraulique de prendre en charge la réfection de la partie restante. C’est l’unique solution pour mettre un terme à cette crise d’eau”, suggère l’édile.

N. Maouche

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