Ahaggam fait des siennes en Kabylie

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Le décolleté et les tenues d’été ont aussi fait leur apparition chez nombre de gens. Mais voilà que l’hiver prend tout le monde à contre-pied en revenant rigoureusement. En effet, depuis une semaine et même plus, le mauvais temps est revenu et s’est installé à travers la région nord du pays. La Kabylie n’a pas été en reste. De fortes chutes de pluie ont été en effet enregistrées à Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira. Aussi les températures ont sensiblement baissé. Ce climat persistera encore durant au moins les deux prochains jours, puisque le retour à la normale n’est prévu que pour mercredi. Cette amélioration ne sera toutefois que d’une courte durée, car une autre perturbation est annoncée à partir de samedi prochain.

Cet état de chose certainement en a surpris plus d’un, croyant que l’hiver est passé. En fait, pour les vieux de la Kabylie, cette situation n’est nullement surprenante. “Pendant la première quinzaine du mois d’avril. ça a été souvent comme ça” nous dit un sexagénaire”. Il s’agit en fait pour l’ancienne génération kabyle de “Ahaggam”, une période connue pour ses pluies et son froid. En effet, “Ahaggam” n’existe pas seulement dans les calculs de ces vieux et vieilles. La période est aussi rapportée dans le calendrier berbère. Ahaggam dure, en somme une quinzaine de jours à partir pratiquement du 1er avril. Les pluies de cette période sont connues comme nécessaires, utiles et importantes pour l’éclosion des semailles, et autres herbes plantées quelques jours auparavant. D’ailleurs, les pluies ont toujours été les bienvenues chez nos ancêtres.

En fait, le mauvais temps qui prévaut actuellement est loin d’être un fait particulier pour cette année.

M. O. B.

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