Les hospitalo-universitaires ont décidé à l’unanimité de suspendre la grève de trois jours cyclique prévue pour la prochaine semaine. Cette décision a été retenue du fait que les deux syndicats des hospitalo-universitaires ont été notifiés avant-hier par l’huissier de justice. Jugeant cette action d’illégale, le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a saisi la justice pour paralyser ce mouvement, expliquent les syndicalistes. Néanmoins, les hospitalo-universitaires ne lâchent pas prise. Ils comptent reconduire la grève de trois jours les 25, 26, et 27 avril prochain, et sera suivie d’une assemblée générale pour arrêter la date des trois prochains jours.
« Depuis notre dernière action, nous n’avons eu aucun contact avec les deux ministère, en l’occurrence, le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », lance le Pr. Rachid Belhadj, SG du Snmasm. Lors de l’assemblée générale tenue hier, à l’amphithéâtre de Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, les deux syndicats ont eu beaucoup de mal à apaiser l’état d’effervescence de la corporation. Cette dernière n’a nullement apprécié la réaction de quelques présidents jurés qui ont passé normalement les examens durant la période électorale, alors qu’elle a appelé au boycott de tout les examens et concours. Une autre décision a été dégagée de l’assemblée générale, celle de poursuivre le boycott des examens et de les reporter à une date ultérieure. Sur ce dernier point, le Pr. Nacer Djidjli, SG du Snpdsm, que « nous ferons tout pour qu’il n’y aura pas une année blanche, ce qui n’est pas d’ailleurs notre but ».
Concernant le secteur de la santé, le SG du Snpdsm dira que « C’est le principe de notre mouvement qui compte et non pas le taux ». « Et si les responsables concernés dans le nouveau gouvernement, nous disent de patienter encore, nous ne céderons pas et nous n’accepterons plus de patienter », poursuit encore le Pr. Djidjli.
Une commission logement du ministère de l’Intérieur a réuni il y a une semaine de cela, les deux syndicat où il ont discuté sur les logements et la gestion des carrières. « Ils ont abordé également lors de cette réunion, le projet de construction de 3 000 logements d’ici 5 ans », a affirmé le Pr. Rachid Belhadj, SG du Snmasm.
Les étudiants ont, quant à eux, exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de l’affichage des examens et de leurs reports. Ils se disent perturbés du fait qu’ils ne sont pas informés sur l’état des lieux de cette action. « Les étudiants ont ras-le-bol de se déplacer pour passer les examens qui sont à chaque fois reportés », a tonné une déléguée des étudiants en médecine. Sur ce sujet, les syndicats ont répondu que « C’est l’administration qui affichent les dates des examens et non pas les présidents jurés ». En outre, un délégué des étudiants en pharmacie a appelé le Président de la République « à prendre en charge les doléances des hospitalo-universitaires comme il leur avait promi à Tlemcen, s’ils iraient voter en masse ». Ainsi donc, les cours se feront normalement mais, par contre, les étudiants seront toujours pris en otage étant donné qu’ils seront privés d’examens.
Lemya Ouchenir