L’Association “Espoir” des handicapés moteurs d’Akbou, qui compte 450 adhérents a entrepris des démarches auprès de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Bgayet pour obtenir l’ouverture d’une école d’informatique. Une démarche qui a du reste, donné ses fruits puisque l’association s’est vu attribuer en 2008 un local de 85 m2 dans le cadre des équipements socioculturels intégrés aux projets immobiliers puis, quelques temps plus tard, d’un lot de 10 micro-ordinateurs. La Direction de l’action sociale (DAS), sollicitée pour prendre en charge l’encadrement de l’école a aussi répondu promptement à la demande de l’association en lui affectant un groupe de 4 enseignants qualifiés. Mais là où le bât blesse, c’est qu’aucun de ces encadreurs ne s’est présenté. Pis : “Ils sont injoignables”, tempête Kamel Issediken, le président de l’association. “Il a fallu solliciter une autre liste d’enseignants. C’est chose faite. J’espère que, cette fois-ci, les concernés ne seront pas aux abonnés absents”, nous affirme-t-il. “Nous avons une liste de 50 inscrits entre handicapés et non handicapés pour bénéficier des cours d’initiation à l’informatique, et tous attendent avec impatience l’arrivée de ces encadreurs”, soutient M. Issediken. Le président de l’association soulève par ailleurs un autre problème inhérent au déplacement des handicapés. “Depuis notre installation, nous n’avons jamais cessé de solliciter toutes les instances de l’Etat, y compris le ministère de la Solidarité pour nous doter d’un mini-bus. Cela dure depuis huit ans et nous n’avons encore rien obtenu”, déplore-t-il. “Même la subvention, enchaîne M. Issediken, ne nous a été octroyée qu’en 2000 et 2005 et c’est grâce à la générosité des commerçants de la région et au concours des APC pour le transport que l’activité de notre association est devenue possible”.
N. Maouche
