Une pagaille à 15 mètres du siège de l’APC

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Ce marché est un véritable dépotoir. Des dizaines de gens regroupés à l’entrée faisant ainsi une Delala, vente de portable, des fruits et légumes, chaussures et vêtements et autres produits textiles, des produits de ménages, portes et fenêtres, des poissons et poulets, bêtes (moutons, chèvres, etc.) et bien d’autres articles et produits sont exposés. En plus des marchands locaux, d’autres viennent d’autres régions de la wilaya, mais aussi de Boumerdès et Bordj Bou Arréridj. Malgré le nombre important de gens qui fréquentent ce marché, l’organisation et en particulier l’hygiène y font défaut.

Une virée à l’intérieur de ce marché nous renseigne sur la pagaille qui y règne. Des produits exposés en vrac et dans des conditions qui laissent à désirer, les détritus abandonnés par les marchands restent en l’état et s’accumulent jusqu’au prochain rendez-vous. Pis encore, à l’insalubrité et odeurs nauséabondes, s’ajoutent des bêtes dont les excréments sont répandus ici et là, aggravant davantage la situation. C’est ainsi que les produits de large consommation sont visiblement exposés au milieu des déchets et risquent de véhiculer différentes maladies.

En outre, il faut signaler qu’un oued jouxte ce marché où des eaux usées coulent. Ce dernier est transformé en une décharge par de nombreux ménages des alentours.

Par conséquent, les citoyens qui viennent faire leurs courses courent des dangers multiples, sans oublier bien sûr l’intoxication par ses produits de large consommation. Une situation qui ne laisse pas les citoyens indifférents. « Cet endroit est, en hiver, surtout, infréquentable, ce qui présente une aubaine pour les commerçants locaux pour spéculer sur les prix », nous a déclaré, Saïd, un père de famille rencontré sur les lieux. « La majorité des marchands n’affichent pas les prix, qui passent parfois du simple au double », déplore un autre citoyen. Pour Kaci, enseignant, la responsabilité de ce chaos est partagée entre les autorités locales et le locataire. On se demande sur l’utilité du cahier de charges auquel le locataire est impérativement soumis, l’opacité quant aux procédures de location est pointée du doigt ! Par ailleurs, on se demande quelle est la somme réelle dont bénéficie ce locataire nullement connu par les citoyens ? Enfin, il est à noter aussi que dans les rues et ruelles et quartiers du chef-lieu de la commune, l’hygiène est absente. La collecte des ordures ménagères est mal assurée par l’APC, on ne nettoie que rarement les trottoirs, aucune poubelle publique n’existe. Un laisser-aller des autorités conjugué à l’insouciance de certains opérateurs et l’incivisme des autres qui incinèrent leurs déchets, le plus souvent, devant leurs propres locaux.

Un fait navrant qui cause de sérieux préjudices aux habitants des immeubles avoisinants. Sans en parler de l’image peu reluisante des sachets et autres débris qui jonchent le sol. Devant ce laisser-aller délibéré, la détérioration des conditions d’hygiène pénalise grandement l’environnement et le cadre de vie.

L. M.

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