Les deux diplomates algériens enlevés jeudi dernier en Irak restent entre les mains de leurs ravisseurs. Ali Belaroussi et Azzeddine Belkadi ne sont toujours pas libérés et aucune autorité n’a pu déterminer leur lieu de détention.La seule nouveauté, cependant, qui transparaît, du moins jusqu’à hier soir, est que le mouvement « Qaïdat El Moudjahidine li bilad errafidine », du terroriste jordanien, Abou Mosaâb Ezzerqaoui a revendiqué, dans un communiqué diffusé sur son site Internet, avoir capturé « le diplomate algérien Belaroussi. » L’information répercutée par l’Agence France presse (AFP) hier après-midi n’a toutefois pas donné plus de détails ni d’informations sur l’autre diplomate algérien, c’est-à-dire Azzeddine Belkadi. Les sources du ministère des Affaires étrangères qui se sont exprimées, hier, n’ont pas voulu donner plus de crédit à cette information. Elles se disent par contre » mobilisées » pour faire libérer nos compatriotes.Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, a indiqué, hier, dans un entretien accordé à notre confrère Liberté qu’ « aucune explication ne peut être donnée à cette affaire », surtout que notre pays a « toujours soutenu la souveraineté du peuple irakien. « Le ministre n’a pas donné plus de détails sur l’affaire, suivant ainsi les recommandations données vendredi par Ahmed Ouyahia demandant aux responsables et aux fonctionnaires de se disposer » de tout commentaire « , parce qu’il souhaite qu’il faut » se mettre derrière l’Etat pour sauver les vies de nos deux compatriotes.”L’épouse d’un des diplomates, Ali Belaroussi en l’occurrence, avait indiqué hier à nos confrères d’El Watan que sa famille, qui s’est établie à Baghdad depuis deux ans, ne » s’est jamais sentie menacée. La dame a indiqué, cependant, que son mari qui ne portait pas sur lui des armes, a commencé à prendre ses dispositions depuis l’arrestation puis l’assassinat d’un diplomate égyptien le 5 juillet dernier. » Il ne sort que rarement « , a-t-elle confié. Il est utile de rappeler que les deux diplomates ont été enlevés au début de l’après-midi de jeudi dernier dans la banlieue de Baghdad par des hommes armés dont l’identité n’est pas encore confirmée. L’Algérie, qui mis en place une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères, a condamné cet enlèvement. D’autres capitales, à l’image de Washington et de Paris ont dénoncé l’acte et exprimé leur solidarité avec notre pays.
Ali Boukhlef
