l Hocine Aït Ahmed s’est joint à la protesta des responsables locaux de son parti en envoyant, à partir de son exil helvétique, un message de « félicitations » aux militants qui ont fait preuve de « sang-froid » et de « lucidité » en organisant une marche à Alger. »C’est avec affection et fierté que je rends hommage à la lucidité, au sang-froid et à la vitalité responsable dont vient de faire preuve le FFS en prenant l’initiative d’une manifestation à Alger », a indiqué Hocine Aït Ahmed dans sa missive avant d’ajouter que « ce ras-le-bol est un véritable évènement politique ». Par ras-le-bol, le leader du FFS désigne la marche de jeudi dernier par laquelle le parti, ajoutera-t-il, « jette une lumière crue sur le règne d’un pouvoir qui a fait faillite”.L’autre lecture que le chef historique du parti du front des forces socialistes a faite de cette manifestation est que la marche « met à jour les intentions stratégiques des fossoyeurs de l’unité nationale qui s’avancent masqués devant le soi-disant problème kabyle ». Le président du parti FFS conclut sa missive par une mise en garde contre les pouvoirs publics, sans citer nommément les responsables, par cette phrase. « Celui qui ne respecte pas et méprise son peuple et ses compatriotes se refuse à lui-même la dignité des hommes libres ».D’autre part, le secrétariat national du FFS se réunit aujourd’hui pour discuter des actions à mener dans les prochains jours pour exprimer leur « rejet de la dissolution des assemblées locales de Kabylie ». La date du 20 août est d’ores et déjà retenue pour abriter l’une de ces manifestations dont la nature n’est pas encore précisée, mais qui prennent la nature de marches populaires ; quoique ce genre de manifestations soit pour le moment interdit dans la capitale. Seulement, les responsables du parti disent s’inscrire dans une logique de « protestation permanente ». Il faut rappeler que le parti de Hocine Ait Ahmed est le plus grand perdant de la dissolution des assemblées locales de Kabylie, une région dans laquelle il compte l’essentiel de ses élus et gère la plupart des localités. Le parti ne compte que deux maires en dehors de la Kabylie. Ils sont à Alger.
Ali B.