La salle de cinéma de la ville de Boghni demeure toujours fermée depuis maintenant plus d’une décennie. Cette infrastructure fait partie, signalons-le, des biens communaux construits durant les années 70, l’époque où régnait un certain rayonnement culturel dans les grands centres urbains de la Kabylie.
Les nostalgiques se rappellent jusqu’à présent de l’affluence quotidienne qu’enregistrait la salle de cinéma, une infrastructure située au cœur de la ville et disposant de toutes les commodités pour mettre à l’aise les cinéphiles. Toutefois, depuis que l’Etat s’est déchargé de la gestion des espaces culturels, comme il fallait s’y attendre, la diffusion de l’art cinématographique a connu une chute libre.
Même les spectacles organisés en faisant appel à des chanteurs de renommés en plus des pièces de théâtres présentées au moins 2 fois par année, ont connu le même sort. De plus, les rares tentatives de louer la salle à un privé n’ont pas été fructueuses, à cause toujours du désintérêt affiché par les citoyens à la chose culturelle, d’autant plus que les évolutions qu’a connu la télévision n’a fait qu’empirer la situation.
Même la disparition du mouvement associatif, mis à part l’association “Vie” qui tente de relancer des activités culturelles, a, en quelque sorte, aidé à la fermeture de la salle de cinéma. Donc, si ce bien reste inexploité, ce n’est sans doute pas à cause des autorités, mais au manque d’engouement pour tout ce qui est culturel.
M. Haddadi