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L’incinérateur de l’hôpital nuit au voisinage

Habituellement, lorsque les citoyens se plaignent de la pollution de l’air, ils désignent du doigt une fabrique ou une usine qui empoisonne l’air ambiant. Généralement, ce n’est qu’une fois le mal fait et les habitants atteints de maladie qu’on décide de réagir. A Aïn El Hammam, les plaignants se trouvent être de riverains de l’hôpital qui souffrent à longueur de journée à cause des émanations de gaz, issues de l’incinérateur de la structure hospitalière. Les habitants de Taourirt Menguellet ou ceux de Ouaghzen, des villages perchés à une cinquantaine de mètres au-dessus de cette source du mal, reçoivent quotidiennement ces fumées toxiques dont la provenance ne laisse planer aucun doute. Dans les fours de l’incinérateur, on introduit tout déchet qu’on peut se permettre de jeter dans la décharge communale. De par leur nature, certains déchets qui peuvent s’avérer des dangers pour la santé publique doivent être brûlés.

Ce qui ne remet nullement en cause l’existence de cette structure. Ce qui, en revanche, semble déranger les nombreux voisins de l’EPH c’est plutôt le lieu d’implantation de l’incinérateur. Si les villageois en sont quelque peu éloignés, les malades des services de médecine, de chirurgie et surtout des urgences de l’hôpital ne sont séparés de cette source du mal (ou de fumées) que par la rue. Il est inutile de décrire ce que peut ressentir un malade asthmatique qui vient chercher une “bouffée d’oxygène”. A certains moments, le vent aidant, c’est tout le périmètre de l’hôpital qui est recouvert par un nuage d’une fumée à vous couper le souffle. Trouver un endroit éloigné des zones habitées pour son implantation ou à défaut, installer des filtres (si c’est possible), doit être un des soucis des responsables car il y va de la santé publique.

A. O. T.

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