«La culture est l’affaire de tout le monde et ne doit pas être gérée uniquement par la tutelle»

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La Dépêche de Kabylie : Vous venez d’être installé à la tête de la maison de la culture de Béjaïa : Pouvez-vous vous présenter à la population de la capitale des Hammadites ?

Mohamed Benbaba : Je suis sorti de l’école nationale de Bordj El Kiffan comme animateur culturel en 1989. j’y suis retourné pour une licence en arts dramatiques en 1995 puis un magister à l’université Charles de Gaulle de Lille (France. Sinon, j’ai vingt ans de carrière derrière moi à la Direction de la culture d’Alger.

Est-ce que vous avez une idée sur la ville de Béjaïa et du travail qui a été fait à la maison de la culture ?

Il n’y a aucun souci pour cela. Béjaïa, tout comme Blida ou Tamanrasset, partie de notre grand pays. De plus, je sais que la population de Béjaïa a un public actif et connaisseur. Quant à moi, je vais travailler dans la continuité du travail qui a été fait par mes prédécesseurs tout en essayant de ramener de nouvelles idées d’autant plus que je sois du domaine culturel, je suis aussi un gestionnaire. Par exemple, je ferai tout pour toucher les 52 communes de la wilaya. Je sais aussi que Béjaïa était, autrefois, la capitale de tout le Maghreb et j’espère que, grâce à la culture, elle le redeviendra pour toujours. En tout cas, je veux qu’elle soit un véritable fôle de réunion culturelle.

En parlant de continuité dans le travail déjà réalisé, êtes-vous au courant du projet d’Ahmed Aïci, votre prédécesseur, qui a su rendre à cet établissement sa véritable vocation au bout de seulement une année, d’effectuer des travaux de rénovation de cette maison de la culture ?

Oui. J’ai même assisté à des séances de travail avec les collectivités locales avec M. Aïci, ici même à Béjaïa, et effectivement, cette maison de la culture sera “relookée” à l’extérieur et à l’intérieur. Ce sera un travail extraordinaire puisque ce sera une rénovation artistique qui subjuguera la population bougiote.

Vous êtes installé depuis à peine une semaine. Avez-vous déjà entamé le travail ?

Je tombe sur un double événement, même si c’est une coïncidence : le 16 et le 20 avril. Donc, je n’ai pas perdu de temps. Je me suis tout de suite réuni avec mes cadres ainsi que la DJS, la direction de la culture et le TRB pour dégager un programme. Vous savez, la culture est l’affaire de tout le monde et ne doit pas être gérée uniquement par la tutelle.

Le mot de la fin ?

Tout d’abord, je salue toute la population de Béjaïa pour son accueil, ensuite je vous avouerai que lorsque j’ai assisté à Amizour, à une pièce théâtrale de M’rozek en Kabylie, j’ai été ému par le jeu des comédiens et impressionné par la mise en scène de Mouhoub Latrèche. Je dirai même plus, Amizour a un public artistique et connaisseur est réceptif qui a applaudi. C’était magnifique. J’ai compris que l’on peut faire des merveilles ici. En tout cas, il y aura toutes sortes d’activités : théâtre, cinéma, arts plastiques… etc. Enfin, je le redis encore une fois la culture est l’affaire de tout le monde.

Entretien réalisé par Amastan S.

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