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Naissance d’une association féminine à Tirourda

Dénommée “Thala Melloulen”, la nouvelle née des associations du village de Tirourda (le village en compte déjà quatre), a choisi le 16 avril pour sa première manifestation.

Créée et dirigée, essentiellement par des femmes, “Thala Melloulen” se veut un cadre de regroupement des femmes, dans cette région montagneuse et isolée où les gens ont appris à compter sur eux-mêmes. Désigner l’association par le nom de la fontaine du village n’est pas fortuit, d’après ses conceptrices. Thala (la source) et l’adjectif “Melloulen (blanche) représentent des symboles de pureté.

Regroupant des femmes et filles de tous âges, l’association se propose de venir en aide aux villageoises, dans divers domaines. D’ores et déjà, elle se fixe comme objectifs de dispenser des cours d’alphabétisation à celles qui n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école et de relever le niveau de celles qui l’ont quittées prématurément. Dans le même registre, les nombreux universitaires que compte le village se proposent d’aider les enfants scolarisés, par des cours de soutien. Vendredi dernier, pour commémorer les 16 et 20 avril “Thala Moulloulen” a réussi à mobiliser toute la communauté (acteurs et spectateurs) pour un événement, hors du commun, pour qui connaît la région.

Ainsi, en plus d’une exposition de travaux réalisés par les femmes et d’un montage poétique, l’assistance a eu droit à une surprise consistant en…un défilé de mode qui a vu la participation de nombreuses villageoises. Plusieurs associations dont “amusnaw” de Tizi Ouzou, présentes à la fête, ont promis de contribuer à aider “Thala Melloulen” à briser l’isolement dans lequel sont enfermées les montagnardes. Entre autres projets, il est prévu l’ouverture d’ateliers de tissage, de broderie ou encore des cours d’informatique, dès que la médiathèque sera ouverte. Les organisatrices avouent, que l’événement n’aurait pas connu une telle réussite, si l’association locale Thamazgha, rompue à ces activités, n’avait pas apporté sa touche. Ce qui ne diminue en rien leur mérite d’avoir donné un peu de bonheur à toutes ces vieilles de Tirourda.

A. O. T.

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