Le 20 avril timidement célébré

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Contrairement aux années précédentes, la commune d’Aghbalou a raté le rendez-vous célébrant le 29e anniversaire du Printemps berbère. La journée de lundi a été caractérisée par une morosité absolue. L’inertie du mouvement associatif et l’indifférence semblent avoir éteint toutes volontés activant au gré de la culture. Les regards se sont dirigés vers le lycée, où un programme très riche était prévu pour vibrer au rythme de la journée, et dès jeudi dernier, les lycéens s’étaient mobilisés en étalant un patrimoine approprié à la région dans une exposition qui a charmé les esprits nostalgiques. Malheureusement, la journée de samedi détourna l’évènement et suscita la colère des élèves qui ont opté pour la grève. Vers 10 h00, le calme est revenu et les lycéens ont regagné leurs bancs, mais le lendemain matin, la grève a paralysé l’établissement, pour que lundi soit une journée fériée. Toutefois, au CEM Tazaghart Achour, les préparatifs de cette journée avaient débuté depuis vendredi passé, où quelques enseignants ayant l’initiative traditionnelle de la célébration du Printemps amazigh, ont tracé le programme de cette journée. En collaboration avec quelques chanteurs amateurs du village, ces organisateurs ont préparé des chansons commémoratives sur des évènements tragiques qu’a vécus la Kabylie. Ces chansons ont été par la suite présentées par la chorale du CEM et vue l’exiguïté de l’amphithéâtre de l’établissement ; le personnel du centre a recouru à la célébration en deux parties, en donnant la chance à tous les élèves d’assister aux activités prévues. De ce fait, les élèves de la 1re et la 2e année moyenne ont eu la chance de découvrir les volets de l’exposition qui décrivaient les faits de cette journée et la chronologie de ces évènements, ainsi que la liste des détenus du mouvement. De même, c’est avec un enthousiasme très affiché qu’ils ont accueilli le message des pièces théâtrales présentées lors de la seconde partie. Une dizaine de jeunes talents ont déclamé de leurs voix mélodieuses et rimées, des poèmes. De leurs côtés, les élèves de la 3e et de la 4e année, ont suivi les traces des premiers pour célébrer cette occasion en toute conscience et maturité. A cet effet, M, Ahmed M. dira : “cette journée est sacrée pour nous, et nous ne pouvons pas passer à côté de l’évènement sans marquer la commémoration comme il se doit’’. A signaler que même dans les localités avoisinantes, la passivité était totale et la date du 20 avril n’est devenue qu’une simple journée fériée. L’ensemble des établissements scolaires de la région étaient vides et les élèves, collégiens et lycéens, auront en fin de compte bénéficié d’une journée sans classe.

Brahim B.

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