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Les habitants se plaignent

Les résidants du village Iharquan, situé à 4 km du chef-lieu de la commune d’Ahl El Ksar, sont contrariés et tirent la sonnette d’alarme. Un danger plane au quotidien. A l’origine, les travaux de la carrière Sarl AWE, dont le propriétaire est un investisseur français, sont sujets à moult polémiques. En effet, un risque de prolifération des maladies, en particulier, respiratoires, dû à la pollution générée par cette carrière depuis son installation guette les habitants.

La poussière qui s’y dégage forme un immense nuage blanc. Par conséquent,  » l’inhalation de cette poussière est notre ration quotidienne « , ironise un habitant, rencontré sur les lieux. « Les fortes charges d’explosif créent un état de psychose », déplore un vieil homme. Pis encore, les vieux âgés et notamment les enfants sont souvent l’objet de panique. A plus forte raison, un établissement scolaire est situé à quelques encablures, l’instabilité psychologique, la déconcentration et les cauchemars sont le lot des ces élèves. Ainsi, on apprend que les habitants sont contraints, dans bien des cas, de sortir de leurs maisons pour fuir le «danger».

D’ailleurs, on nous signale que la plupart des murs des maisons du village sont fissurés.

« Comme vous voyez, ma maison a subi des fissures, j’ai dû aussi renoncer à refaire le vitrage, car à chaque déflagration les carreaux volent en éclats et rien ne semble tenir « , nous déclare Moussa, habitant d’Iharqan. A en croire les témoignages des citoyens « les coups de tonnerre » de ces explosions sont entendus du chef-lieu de la commune.

Face à cette situation, les habitants du village sont hantés par la peur. A cela, ils comptent interpeller, via une pétition, les autorités compétentes sur l’application de ce qui a été convenu dans le cahier des charges et leur demander d’agir en conformité avec la protection du cadre de vie, le respect des droits naturels des citoyens et la préservation de l’environnement qui y sont menacés quotidiennement.

L. M.

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