En ce qui concerne cette dernière, il faut dire que celle-ci n’est pas complètement paralysée malgré la défiance signifiée au maire local.
Celui-ci a fait l’objet, en effet, d’un retrait de confiance le mois d’août 2008, mais il continue à travailler jusqu’au jour d’aujourd’hui en gérant les affaires de la commune. D’ailleurs, la municipalité a bénéficié et réalisé plusieurs projets de développement, tels que le revêtement des routes, la réalisation de réseaux d’assainissement… C’est ce qui ressort en tout cas du bilan annuel dressé par ce P/APC qui fait comme si de rien n’était. En somme, la commune d’Aït Aïssa Mimoun n’a pas grand-chose à envier aux autres municipalités de la wilaya.
L’APC de Tizi-Ouzou a, quant à elle, plongé dans une crise qui n’est pas près de connaître son épilogue. Les remous vécus au sein du FLN au niveau de la cellule locale ont fini par déborder sur le bon fonctionnement de l’assemblée qui s’est retrouvée bloquée il y a de cela plusieurs semaines. A en croire les dires de plusieurs élus contestataires, ils sont 13, dont 2 du FLN, 3 indépendants qui ont rejoint le FLN (?), 4 du RND et les 4 autres du RCD, à bouder l’assemblée en plus des six élus du FFS qui se sont retirés bien avant qu’éclate ce conflit entre les 13 élus d’un côté, le maire et ses 2 fidèles lieutenants de l’autre. Si jusque-là, les choses mouvaient sans faire grand bruit, la situation de pourrissement s’est revelée au grand jour à la veille de l’élection présidentielle avec la réunion extraordinaire, convoquée par le maire pour le 31 mars dernier, qui n’a pu avoir lieu avec le boycott auquel ont opté les élus contestataires. Des indiscrétions révèlent que seuls le maire et ses deux fidèles avaient répondu à l’invitation. Lors de cette assemblée avortée, les élus devaient approuver le marché portant acquisition de six bennes tasseuses. Le maire a convoqué une seconde réunion pour le 2 avril dernier, soit juste deux jours après, alors que le code communal dicte “trois jours au moins d’intervalle”. Cette seconde réunion connaîtra le même sort : ajournée faute de la majorité. Le maire en convoque alors une troisième prévue dans un premier temps pour le 6 du même mois avant qu’il ne décide, la veille du rendez-vous, de la renvoyer dans le temps. Entre-temps, les spéculations sur le devenir de l’assemblée vont bon train. Certains évoquent même une probable dissolution si la situation s’éternise. D’autres attendent et supputent sur une prochaine intervention du wali.
Z. L. et M. O. B.
