Les protégés de Jean-Yves Chay qui recevra les Algérois du NAHD étaient dans l’obligation de s’imposer pour se replacer au classement, mais surtout pour rassurer les milliers de fans, rongés par l’inquiétude et le doute. On comprend donc parfaitement la grande pression qui pesait sur les épaules des joueurs, conscients de l’enjeu. D’ailleurs cet état d’esprit s’est répercuté sur le comportement des joueurs sur le terrain. Les camarades de N’djeug se sont procurés une multitude d’occasions mais ont toujours péché par excès de précipitation devant les buts de l’excellent Asselah.
D’emblée, les Béjaouis ont pris d’assaut l’arrière-garde nahdiste à la recherche d’un premier but libérateur. Belkhir, bien lancé par N’djeug tire, Asselah ferme l’angle (3’), deux minutes plus tard le jeune Boulemdais bute une fois de plus sur le portier Asselah. Les Vert et Rouge continuent de pousser et se créent d’autres occasions par Deghiche (19’) dont la reprise est passée légèrement à côté du poteau droit du bois de Asselah. N’djeug, égal à lui-même, a failli ouvrir le score à la 30’ minute en piquant le ballon qui a raté de peu la lucarne de Asselah, sur une remise de Ghazi. Dans l’élan, Boulemdais adressa un tir-canon des 30 mètres que Asselah dévia avec brio en corner (35). Pendant un temps, le coach Benzekri, visiblement trop prudent comme à son habitude n’a laissé devant que Camara qui a donné du fil à retorde au jeune défenseur béjaoui Larabi. N’djeug n’a été en effet sollicité durant la première période qu’une seule fois, en interceptant un centre de Derradja (33’). Au retour des vestiaires, on assistera à un scénario semblable, la première alerte a été donnée par Zaffour, auteur d’un excellent match, lorsqu’il obligea Asselah à étaler toute sa classe pour dévier le cuir sur coup franc (47’). Ce même Asselah sauva sur la ligne un but tout fait (60’) suite à une tête de N’djeug. Le temps passe, la JSMB domine et le NAHD se regroupe de plus en plus en défense mais sans compter sur le rentrant Boukessassa qui remet intelligemment sur Boulemdais d’une tête, piquée, libère l’assistance (76’).
La joie des fans était indescriptible, il ne restait qu’un petit quart d’heure à jouer, les Béjaouis ont réussi à préserver leur maigre, mais ô combien précieux acquis face à des Nahdites qui ont tenté de refaire leur retard mais les Messali and co étaient bien en place. Le plus important était donc de gagner et c’est à présent, fait, il faudrait désormais persévérer en apportant un correctif nécessaire à une équipe à la recherche d’un meilleur équilibre.
A. Kaci