C’est ce samedi que le tribunal de Bouira rendra son verdict dans l’affaire opposant la société italienne Todini, chargée de la réalisation du tronçon autoroutier Bechloul- El Adjiba, au syndicat des travailleurs grévistes. Pour rappel, c’est suite à la grève déclenchée par les 374 travailleurs employés par Todini le mois dernier que l’entreprise avait déposé une plainte auprès du tribunal de Bouira contre la section syndicale affiliée à l’UGTA. Le 2 mai donc, le tribunal de Bouira se prononcera sur la légalité ou pas de la grève entreprise par les travailleurs il y a de cela près d’un mois. Une grève que les travailleurs comptent poursuivre, et ce jusqu’à ce que leurs revendications d’ordre socio-professionnel soient entièrement satisfaites. Le représentant de syndicat M.Bouchelkia qui est passé à notre bureau cette semaine s’est dit confiant quant au verdict qui sera prononcé par le tribunal ce samedi, étant donné que “nous avons suivi à la lettre toutes les procédures du code du travail”. “Nous avons confiance en notre justice. Quel que soit le verdict qui sera rendu par la justice ce samedi, car il se pourrait qu’il soit en notre défaveur, nous introduirons un recours et nous nous battrons jusqu’à ce que nous aurons gain de cause’’, a soutenu notre interlocuteur. Par ailleurs, et évoquant la réunion qui s’est tenue mardi dernier en présence du wali de Bouira, des délégués syndicaux et les responsables de l’entreprise italienne, M.Bouchelkia s’est montré très critique à l’égard du premier magistrat de la wilaya, à qui il a reproché sa partialité. “Le wali censé défendre les intérêts des citoyens, et néanmoins ceux des travailleurs grévistes, a montré son parti pris pour l’entreprise italienne’’, a-t-il déclaré avant d’ajouter “le wali veut coûte que coûte que les travaux reprennent sur le chantier autoroutier, c’est ce qui l’intéresse le plus’’. Est-ce, là des propos mal interprétés ou la volonté du wali de voir à tout prix le projet autoroutier mené à terme ? En tout cas, le sort des 374 familles sera scellé ce 2 mai.
Djamel. M.
