Nos autorités pensaient certainement que ces oiseaux allaient être une solution efficace contre les insectes qui ravageaient les récoltes, surtout qu’à cette époque les insecticides et autres produits chimiques utilisés à l’effet de réduire les dégâts causés par ces insectes, n’étaient pas encore disponibles, comme c’est le cas aujourd’hui.
Mais, ce à quoi nos responsables n’avaient probablement pas pensé à l’époque, c’est que ces oiseaux allaient devenir avec le temps une véritable menace pour l’environnement dans les villes où ils avaient été lâchés, à l’image de Tadmaït.
En effet, ces oiseaux vivaient à l’époque sur des arbres situés sur les bords de oued Sebaou, mais quand ces derniers furent coupés, ils se sont installés sur les troncs d’arbres implantés au milieu d’habitations.
En plus du bruit insupportable qu’ils produisaient sans arrêt, ces derniers rejetaient des excréments en grande quantité et qui sont tellement nauséabonds qu’il était impossible de rester à côté de ces maisons ne serait-ce que quelques secondes.
Les habitants de ce quartier, qui n’ont peut-être jamais autant regretté d’avoir des arbres à proximité de leurs maisons que lorsque ces oiseaux vivaient au-dessus de leurs toits, ont été contraints de vivre pendant des années en compagnie de ces voisins indésirables.
Un calvaire qui a duré des années durant avant que les autorités locales ne daignent enfin mettre fin à la souffrance des résidants en coupant les arbres afin de pousser les oiseaux à changer de lieu. Cependant, cette solution s’est avérée infructueuse, puisque ces oiseaux n’ont pas pour autant disparu, mais ils ont juste changé de quartier pour aller dans un autre où il y a des arbres. En réessayant une deuxième fois de faire disparaître ces locataires indésirables, les autorités ont tenté une nouvelle fois la technique de coupage des branches des arbres, mais sans succès ; après cela, elles ont envoyé des gardes communaux pour les éliminer, mais en vain. Et après avoir empoisonné la vie des habitants de ces deux quartiers, ces oiseaux ont choisi un autre lieu pour s’y installer.
Depuis quelques mois, ils ont en effet élu domicile sur les arbres du jardin public qui est l’endroit le plus fréquenté par les Tadmaïtis, surtout à partir de cette période de l’année, et qui commence déjà à être déserté par ses visiteurs par peur d’être arrosés par les excréments de ces oiseaux et aussi en raison de l’odeur insupportable qui s’y dégage. Les autorités locales devraient, de ce fait, vite trouver une solution afin d’en finir avec ces oiseaux qui sont une véritable menace pour l’environnement de la commune, surtout au niveau de ce jardin public qui est un véritable bijou environnemental.
L. R.