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Ali Benhadj soutient son fils terroriste en cavale

Le tristement célèbre n°2 du FIS dessous, Ali Benhadj était hier, à Tizi-Ouzou, pour toute la journée. Trois véhicules escortaient l’ex-dirigeant du parti islamiste dissous vers le tribunal de Tizi-Ouzou situé au Centre-ville. Cette intrigante présence de celui qui fut le commanditaire direct des crimes commis contre d’inoncentes personnes, suite aux prêches incendiaires qu’il tenait durant les années 1990 dans les mosquées, soulève de sérieuses interrogations chez les quelques citoyens qui l’ont aperçu. On croit savoir que Ali Benhadj, avant de se rendre à la cour, a fait un crochet du côté de la Maison d’arrêt de Tizi-Ouzou, où durant les années 1990, il avait purgé une bonne partie de sa peine avant d’être transféré à Alger. En outre hier, le n°2 du FIS a fait sa prière du d’hour dans l’une des mosquées de la ville de Tizi-Ouzou. Si certains, à Tizi, expliquent sa présence pour des raisons de pièces administratives à délivrer au niveau du tribunal, d’autres ne s’empêchent pas de lui attribuer une mission politique et de toute évidence, l’une n’exclut pas l’autre. En ce 3 mai, Journée internationale de la presse, Ali Benhadj donne du fil à retordre à certains observateurs. Il y a lieu de rappeler, que la région reste parmi les rares wilayas du pays, où la recondescence de la violence terroriste continue de faire des victimes. Une source fiable nous fait savoir que la présence de Ali Benhadj, à Tizi-Ouzou est dû au procès par contumace de son fils, Abdelqahar, tenu hier à la cour de Tizi-Ouzou. Le fils d’Ali Benhadj qui a rejoint les maquis terroristes, il y a de cela cinq années, est toujours recherché par les forces de sécurité. Donné à maintes reprises présent dans les maquis de Yakouren, il participait à la tenue d’un congrès avorté dans cette même forêt, à la suite de la neutralisation du chef national du GSPC, afin d’en assurer la relève et la restructuration. Encerclés par les forces combinées de l’ANP—PatriotesGendarmerie—des accrochages ont duré des jours durant, c’était en 2007. Ali Benhadj avec ses compagnons sont venus assister au procès du terroriste Abdelqahar, qu’ils soutiennent indéfectiblement. Le n°2 du FIS dissous, fidèle à sa nature et à son identité politique, ne voit point de frontière entre son action politique et l’action de son fils, plutôt une complémentarité utile au projet théocratique envisagé par Ali Benhadj et ses sbires mais rejeté par l’Histoire et les Algériens, qui ont définitivement tourné le dos à l’intégrisme après une décennie noire, qui a failli mettre l’Algérie dans le sens contraire de l’Histoire.

Khaled Zahem

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