C’est hier matin, que la cinquième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs a ouvert ses portes aux Bouiris s à la Maison de la culture qui porte désormais le nom de Ali-Zamoum. Pour rappel, Bouira a déjà abrité deux éditions du salon. Cet événement qu’organise le Haut commissariat à l’Amazighité et qui durera jusqu’au 7 mai a connu dans la matinée d’hier, une affluence non négligeable, juste après l’inauguration des stands d’exposants et la cérémonie d’ouverture officielle assurée par le wali.
A 9 heures, tout était déjà fin prêt pour accueillir les visiteurs qui, faut-il le rappeler, étaient nombreux à venir visiter le salon. Devant l’entrée de la Maison de la culture, des hommes et des femmes de la troupe folklorique terguie Ahallil, tout de blanc vêtus, ont déjà pris place et entonnent des chants venus des entrailles de l’Ahaggar. A l’intérieur de l’édifice et le long du couloir qui mène à la salle de conférence, une dizaine de stands garnis de livres et des publications en tamazight y sont installés. On retrouve notamment ceux du HCA, des éditions Tira, Passerelles, Le Savoir, la Bibliothèque nationale et bien d’autres maisons d’édition. Des expositions d’arts plastiques, miniatures, sculptures et bandes dessinées sont aussi au rendez-vous. Tout au long de la visite qui nous a mené d’un stand à l’autre, nous avons croisé des hommes de culture, des écrivains, des poètes et beaucoup d’universitaires. Benmohammed, Saïd Chemakh, Brahim Tazaghart, Lynda Koudache, Ramdhane Lasheb, Tahar Ould Amar et Oulamara, étaient tous là durant ce premier jour d’ouverture. Il était 10 heures passées, lorsque le wali de Bouira et la délégation des officiels l’accompagnant ont fait leur apparition. Ils feront le tour des stands et des expositions en compagnie des responsables du HCA avant de rejoindre la salle des conférences pour la cérémonie officielle. En préambule, c’est le directeur de la culture de Bouira, Aomar Reghal, qui prendra la parole pour souhaiter la bienvenue aux hôtes de Bouira. M. Assad, cadre du HCA qui lui succédera à la tribune, insistera, lui, sur l’importance d’un tel événement qui est » d’un apport considérable pour la culture amazighe « . Une culture à laquelle ont largement contribué, selon l’orateur, d’autres précurseurs dans le domaine de l’écrit. En parlant de l’écriture et des auteurs, il dira que “malgré les obstacles rencontrés, il ne faut pas se décourager et par à peu l’objectif sera atteint.” Le SG du HCA, Youcef Marahi, s’est, quant à lui, dit très ravi de retourner à Bouira après la tenue de la première et de la deuxième éditions du Salon dans la wilaya. “Nous avons ramené peu de livres et beaucoup de manuscrits lors des précédentes éditions mais nous sommes revenus cette année avec beaucoup de livres et de publications en tamazight’’, a-t-il expliqué, avant d’ajouter : “Certes le multimédia amazigh est peu présent à ce salon, mais notre objectif à l’avenir sera de le promouvoir.’’ Avant de laisser la parole au wali de Bouira, M. Merahi annoncera l’acquisition par la wilaya de Bouira d’une centaine de livres en tamazight. Le wali de Bouira, avant l’annonce de l’ouverture officielle du Salon, reviendra sur l’histoire du pays et sur la richesse de son patrimoine. Il lancera par la même occasion un appel aux linguistes et autres spécialistes de la langue afin de travailler pour promouvoir tamazight. En marge de cette cérémonie, la famille de Ali Zamoum et celle de Mouloud Feraoun recevront des cadeaux des mains des autorités locales. Les membres de la famille de Ali Zamoum et ses amis se succéderont à la tribune pour apporter des témoignages poignants sur l’homme et son parcours.
Un homme connu pour son combat pour la libération du pays et surtout pour son apport à la culture à travers son livre Tamurt Imazighen. A signaler que deux cafés littéraires intitulés Izuran et les enfants d’Ayye’ étaient programmés à partir de 14 heures. Un peu plus tard dans la journée, le HCA a organisé des exposés traitant entre autres des thèmes de “L’enseignement de tamazight’’ et “Tamazight dans les médias’’.
Toujours dans l’après-midi, la direction de la promotion culturelle du HCA prévoit la présentation et la signature des nouvelles publications littéraires et artistiques. A partir de 20 heures, place à un moment de détente avec le spectacle de Mohia Mohend Ou Chabane qui sera interprété par la troupe du Théâtre régional de Béjaïa.
Djamel M.