“Notre objectif est de créer de l’ olive et de l’huile d’olive à Tazmalt”

Partager

A la clôture de la première fête de l’agriculteur de la Soummam, en fin de semaine dernière à Tazmalt, le président de l’association Tazerajt, organisatrice de cet événement, a bien voulu répondre à nos questions.

La Dépêche de Kabylie : la fête de l’agriculteur qui n’était au départ qu’une vague idée a fini par se concrétiser, nous sommes à la clôture, quelles sont vos impressions ?

Moncef Hamimi : sincèrement je suis très ému et je ne m’attendais vraiment pas à ce que cette fête connaisse un tel engouement. Ça a commencé timidement, et comme vous l’avez constaté durant ces trois jours, tout le monde était satisfait du déroulement de la manifestation.

Par rapport aux objectifs que s’est assignés l’association en organisant cette fête, estimez-vous qu’ils sont atteints ?

Les objectifs sont repartis en deux. Le premier, immédiat et à court terme, est d’intéresser les agriculteurs et les drainer dans la dynamique associative. Nous estimons, de part, les demandes d’adhésion qui nous sont adressées, que cet objectif est atteint. À moyen et long termes, nous comptons mettre de l’ordre dans le secteur agricole en ce qui a trait à l’organisation des agriculteurs et à la défense de leurs intérêts moraux et matériels. Sur un autre chapitre, nous souhaitons créer un “marché de l’olive et de l’huile d’olive” et la création d’une industrie spécialisée dans la valorisation des sous-produits de l’oléiculture

La chambre de l’agriculture de Béjaïa était absente, peut-on en connaître les raisons ?

Cette question doit être adressée à eux ! Nous les avons invités et nous leur avons même réservé un stand comme nous avons invité celle de Bouira. Cette dernière était présente et nous a offert les stands d’expositions et son président était parmi nous. La direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa était présente à la clôture de la fête. Maintenant, si la chambre de Béjaïa a choisi de ne pas venir pour des raisons que nous ignorons, nous estimons que c’est bien dommage pour elle. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’elle rate de pareilles occasions!

L’association est à sa première édition d’une telle fête et, par conséquent, elle n’a pas encore bénéficié de subventions, peut-on savoir la ou les sources de financement ?

La fête est financée par les cotisations et autres contributions des agriculteurs, industriels et des associations à l’exemple de l’association Sidi Elmofaq du aârch Ath Mlikeche qui à contribué à hauteur de 7 millions de centimes et dont l’apport moral du président, Z.Badji, a été pour beaucoup dans la réussite de cette fête. Celadit, l’association s’est endettée quand bien même elle a fait dans l’austérité en matière de dépense d’argent. Aussi, nous attendons la concrétisation de la promesse faite par le P/APW de Béjaïa sur laquelle nous avons tablé en organisant cette fête.

Au terme de cette fête, quelles sont les revendications formulées par l’association ?

Les recommandations et propositions se scindent en deux parties. celles relevant de l’agriculture de montagne où l’Etat doit encore fournir des efforts en matière d’ouverture de pistes agricoles, constructions de retenues collinaires, cuvettes…En plaine, par contre, les agriculteurs sont confrontés à l’ épineux problème du cadastre effectué au début des années 1980 et jamais renouvelé depuis. Cela fait que, nous nous trouvons aujourd’hui avec des terres dans l’indivision avec des situations impossibles à actualiser pour diverses raisons. La majorité d’entre les agriculteurs se trouve avec des terres qui leur appartiennent et sans aucun acte de propriété. Il faut que l’Etat trouve une solution à ce problème, autrement, nous sommes de fait exclus de toute dynamique économique! La revendication essentielle réside dans la création à Tazmalt d’un marché de l’olive et de l’huile d’olive.

Propos recueillis par L.Achiou/B.Sadi

Partager