Dans son effort persévérant d’aider la société à s’extraire des griffes de la monotonie et de l’accompagner à se doter de moyens aptes à même de lui assurer une autonomie de prise en charge, l’Association étoile culturelle d’Akbou (AEC) mène une batterie d’actions dans divers domaines.
C’est à ce titre qu’elle a inclu dans son programme d’activités pour l’année en cours le cinéma en tant que moyen d’éducation des masses et de support de communication, de transmission de savoir et de perpétuation du patrimoine mais aussi comme un procédé d’ancrage des caractères de notre personnalité dans l’universalité dans un monde où la symbiose entre les différents peuples de la terre est inévitable et, peut-on dire, impérative dans le sens où la mondialisation réserve aux hommes un seul devenir : celui de l’homme en tant qu’espace. L’épisode de “la grippe porcine” ou “mexicaine” (c’est selon) et du VIH Sida sont des exemples d’actualité édifiants en la matière. Ce programme, cin-éduc, qui s’étale sur une année, consiste, dans un premier temps, en la formation de leaders associatifs en ciné-club à raison d’un représentant par association, ensuite, ces leaders se chargeront d’accueillir le ciné bus de l’association dans leur village, quartier ou ville respectives où ils assisteront les membres de l’AEC dans la projection en public d’un film ou d’un documentaire de leurs choix. Ces projections seront suivies de débats animés par les réalisateurs dans la mesure du possible et le cas échéant par des spécialistes dans la thématique traitée et de cinéma. En conséquence de cette activité, “une formation d’initiation aux techniques de communication et d’animation de ciné-club”, a eu lieu du 29 avril au 1er Mai courant à la bibliothèque de l’association située au Centre culturel Mouloud Kacem Nait Belkacem d’Akbou. Les trois journées de formation ont été animées par Mme F. Djahnine, réalisatrice, documentaliste et présidente de l’Association “Cinéma et mémoire de Béjaïa”. Les genres cinématographiques, les étapes de réalisation d’un film (de l’idée au film terminé), la caméra comme outil pour regarder, l’organisation d’une projection et l’accueil et la sensibilisation du public jeune étaient, entre autres, les sujets traités par l’animatrice. Cette activité est organisée dans le cadre du projet : “Programme Concerté Pluriacteurs Algérien“ (PCPA). 24 leaders associatifs représentant des associations de villages des quatre communes de la daïra et des associations relevant des communes d’Ighzer Amoqran, Tazmalt et Adekar ont assisté à cette formation. Un ciné-club a été crée et les associations ayant participé à la formation seront mises en réseaux et travailleront en étroite collaboration pour la concrétisation du projet cin-educ qui “se veut, avant tout, un instrument de solidarité et un véhicule d’expression et de communication pour toute la société”, selon ces concepteurs. Il sera clos en fin d’année par l’organisation à Akbou “des premières journées cinématographique du film documentaire amateur”. M.Salhi, président de l’AEC, nous dira à la fin de la formation : “A travers ce projet nous visons, d’une part, à participer à la redynamisation des activités culturelles dans les villages, quartiers et villes de la région et, d’autre part à promouvoir l’éducation citoyenne par l’image et le cinéma”.
B. Sadi