Les habitants de la base-vie, un bidonville situé en amont de la ville de Boghni, plus exactement à proximité du technicum, ont décidé de renouer avec la contestation pour faire valoir leur droit, de vivre dans des conditions décentes.
Ce retour à la contestation n’est pas anodin, puisqu’il survient après la décision prise récemment par la daïra de délocaliser le projet de construction de 75 logements RHP vers Ichouache, alors que toutes les procédures ont été finalisées pour les réaliser dans un site attenant à la base-vie. Selon le président de l’association du lotissement en question, en l’occurrence Lounis Ali, “ce que compte faire le daïra s’apparente à une provocation, sinon comment expliquer qu’après un long combat des habitants, concerné par une solution approuvée par les différents intervenants dans ce dossier épineux, nous voilà maintenant en passe de tout compromettre”. En tout cas, notre interlocuteur au même titre que les représentants des 56 familles qui attendent la délivrance depuis 20 ans, comptent bien réagir dans les prochains jours pour s’opposer à la décision de la daïra qu’ils qualifient “d’unilatérale du moment que les concernés n’ont pas été associés ni de près, ni de loin”. Et pour afficher cette détermination de ne pas rester indifférents, une lettre de protestation, dont une copie nous a été remise, a été adressée au chef de daïra dans laquelle, les habitants de l’ex-base-vie menacent de recourir à des actions de protestations, si aucune suite n’est donnée à leur revendication, à savoir “le maintien du site prévu pour construire 75 logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire”. De plus, les contestataires ont tent à rappeler que “toutes les tentatives de rencontrer le chef de daïra ont essuyé un échec en dépit de l’urgence signalée d’arriver à un compromis”, mais en associant l’APC. A signaler enfin que durant l’année 2007, les mêmes contestataires ont procédé à la fermeture du siège des Domaines pour revendiquer des certificats de possession des lots qu’on leurs a attribués. Depuis la solution de construire des logements sur ce site est survenue, ce qui a transformé la donne du problème de la base-vie qu’on croyait résolu.
M. Haddadi