La cinquième édition du Salon du livre amazigh qui se tient à Bouira depuis dimanche dernier, semble avoir concilier les Bouiris avec le livre d’une manière générale et le livre d’expression amazighe tout particulièrement. Et c’est déjà une réussite. Pour rappel, les deux premières éditions qui ont été organisées à Bouira par le Haut commissariat à l’amazighité n’ont pas, et c’est le moins que l’on puisse dire, enregistrées une affluence qui retiendraient l’attention. En fait, deux éléments ont contribué à la réussite de ce salon : une meilleure et large diffusion de l’information et la disponibilité d’une infrastructure d’accueil digne de ce nom, la maison de la culture Ali-Zamoum, en l’occurrence. Ils étaient et ils sont donc nombreux à venir découvrir, pour les uns, le livre d’expression amazigh et se mettre à niveau,pour les autres, les plus initiés. Ce public avait aussi l’occasion d’aller plus loin que feuilleter les pages d’un livre : ils auront l’opportunité d’être invité aux cafés littéraires animés par le auteurs et du coup, se faire une idée plus nette de ce qu’est la littérature d’expression amazighe qui commence à gagner du terrain. La “réussite” de ce salon qui en est à sa troisième journée est d’autant plus appréciée que le Salon du livre et du multimédia amazigh est désormais retenu à Bouira pour les éditions à venir. Il est donc attendu que les prochaines éditions ratisseraient encore plus large et participeraient, avec d’autres segments du monde culturel et d’une manière efficace, à l’éveil culturel de la wilaya, une wilaya traumatisée par l’intégrisme terroriste jusqu’à lui faire oublier que la vie existe.
T. O. A.