“La production agricole sera très prometteuse dans les prochains mois. Celle-ci sera de l’ordre de 14 millions de quintaux jusqu’à la mi-temps”. C’est ce qu’a indiqué le premier responsable de l’agriculture et du développement rural lors de son passage hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
A une question sur la récente mercuriale qui s’est affolée récemment où il a été enregistré une flambée vertigineuse des produits de large consommation (fruits et légumes), le premier responsable de ce secteur a répondu en affirmant que » la tendance a changé ces derniers jours « . Il enchaîne : « Nous suivons 25 produits quotidiennement dans la wilaya d’Alger. En moyenne, nous avons 14 produits dont les prix ont baissé ces deux dernières semaines, 5 se sont stabilisés et 2 ont connu une hausse ». « Mais cela ne veut nullement dire que cela peut évoluer autrement. Dans l’agriculture, on ne s’accommode pas trop avec les grandes annonces, c’est un travail persévérant et structuré qu’il faut mener, c’est une gestion des risques régulière, quotidienne de la part de tous les intervenants », poursuit encore Rachid Benaïssa.
Du fait que cette baisse ne risque pas de durer dans le temps, le département de Benaïssa a essayé de mettre en place un système de régulation des produits de large consommation pour pouvoir réguler les prix des fruits et légumes, a fait savoir l’invité de la Radio nationale. Il a signalé à cet effet qu’ » un système de régulation de la pomme de terre avait été enclenché dans l’urgence en juillet dernier ». Ce système, selon la même source, a permis de stabiliser les prix pendant plusieurs mois. Evoquant en outre la dernière crise enregistrée au cours du mois passé, le ministre de l’Agriculture a précisé qu’elle était prévisible, tout en affirmant qu’ « on avait deux choix, celui d’encourager l’importation, et à ce moment-là, on aurait cassé tous les agriculteurs qui étaient en train de travailler, ou celui de résister pendant deux semaines et c’est ce que nous avons fait ». Il a dans le même ordre d’idées, souligné que » la superficie des terres agricoles utiles est de seulement 8,5 millions d’hectares. Il y a 3 millions d’hectares que nous n’utilisons pas rationnellement chaque année et qu’il faudrait mettre en culture « .
Rachid Benaïssa a également révélé que » notre pays ne dispose pas de beaucoup de terres agricoles ». Il a par la suite parlé sur la nécessité d’ » encourager les agriculteurs à introduire un certain nombre de techniques pour lancer de nouvelles cultures « .
Pour remédier à cette situation, » un vaste programme destiné à rationaliser et à utiliser au mieux la surface qu’on laissait en jachère dans les systèmes de production antérieurs, sera lancé dès la campagne prochaine”, a affirmé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
L. O.