“Tourner la page oui, mais…”

Partager

Concernant les récents discours qui soulignent  » le côté positif du colonialisme « , le président Bouteflika dira que ses derniers  » ne peuvent pas contribuer à restituer la vérité sur les atteintes aux droits des Algériens et rendre justice à notre peuple qui a subi les affres du colonialisme « . Néanmoins, le président dira que « nous sommes conscients que nous ne pouvons pas faire porter à tout le peuple français toute la responsabilité des malheurs et des maux qu’a subis le peuple algérien ». A cet effet, Bouteflika ouvre une brèche sur la nécessité d’établir des rapports basés sur l’amitié entre les deux peuples : « Cette voie permettra d’asseoir des rapports authentiques et solides fondés sur une amitié sincère axée sur la coopération pour de réelles perspectives d’avenir de consolider un partenariat prospère et et bâtir un avenir pour nos jeunes « . Dans un autre registre et concernant les événements du 8 Mai 1945, le président dira que cette journée revêt  » la bravoure du peuple algérien,ces victimes qui ne sont pas tombées en vain, mais au contraire, elles ont marqué une grande page dans l’histoire de la lutte de ce peuple et ont contribué à faire entendre la voix de l’Algérie dans le concert des nations, un peuple assoiffé de liberté et son aspiration à retrouver son indépendance ». Et d’ajouter : « Le 8 Mai 1945 a été l’expression d’une poussée nationaliste, qui a permis la radicalisation du mouvement national qui a abouti au 1er Novembre 1954 qui verra le lancement de l’offensive finale, politico-militaire, qui mettra fin au système colonial en Algérie ». Le président a souligné dans son message que  » pour nous, cette commémoration du 8 Mai 1945, est une occasion de renouveler notre condamnation de l’arbitraire et de la dérive de l’histoire que représente le colonialisme  » tout en déclarant que  » ces faits ne comportent aucun sentiment de vengeance ou de revanche, nos sacrifices et notre lutte pour la libération, nous imposent de regarder vers l’avenir pour reconstruire notre pays « , conclut le président Bouteflika. Sur un autre volet, le président de la République qui a accepté l’invitation du président de la République française, Nicolas Sarkozy, devrait se rendre en France, en juin prochain, dans le cadre d’une visite officielle qui rentre dans la coopération entre les deux pays, a annoncé récemment le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, surtout que la France a fait un grand pas annonçant l’indemnisation des essais nucléaires de Reggane qui ont fait plusieurs morts et des milliers d’irradiés. Le projet sera débattu prochainement, à l’Assemblée populaire française.

Hacène Merbouti

Partager