Deux réunions se sont tenues autour du maire. La première, restreinte, s’est faite avec le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture et le subdivisionnaire de l’agriculture. Il fallait s’entendre sur une date, compte tenu de la période de maturation du fruit. L’option a été prise pour que la fête débute le 27 mai et dure trois jours. Par ailleurs, cette année le cerisier, notamment à partir de 800 m d’altitude environ, a été durement touché par la grêle et le froid persistant hors de saison. On a même observé chez certains arbres un comportement végétatif étrange : tout en portant des fruits, une deuxième floraison massive est apparue dont on ne sait pas encore si elle sera fécondante et donc productive ou si les fleurs vont avorter. Ces perturbations ont eu pour effet qu’en hauteur, la production est faible. Par contre, les cerisiers des altitudes moyennes et basses paraissent avoir mieux fructifié. Aussi, il a été décidé d’associer les communes avoisinantes pour d’une part alimenter la fête en cerises de manière conséquente et d’autre part donner un cachet régional à cette tradition retrouvée après 30 ans d’absence. La Chambre de l’agriculture va apporter son concours, en invitant les subdivisions agricoles d’Aïn El Hammam, Ouacifs, Irdjen, Bouzeguene, Mekla et Ouadhias. Ces structures pourront inciter les agriculteurs à participer et à exposer leurs productions de cerises. Une deuxième réunion s’est tenue durant le week-end, en présence de tous les services concernés par les festivités. Des commissions ont été installées ou remises à jour et seront chargées des préparatifs logistiques. Le programme prévu est assez conséquent. Plusieurs pôles d’animation sont prévus. Le Centre culturel devra abriter, outre la cérémonie d’ouverture, les expositions diverses de produits du terroir en offrant évidemment la meilleure place à la cerise, reine de la fête. Mais pour apporter de la variété, l’exposition devra refléter tout ce qui se produit aux alentours, depuis les tapis d’Aït Hichem à la Bijouterie de Béni Yenni. Des conférences ont également été prévues, portant sur les problèmes techniques de la culture et sa protection phytosanitaire. Si le Centre culturel est choisi pour être la vitrine de la fête, d’autres sites seront mis à contribution, la salle omnisports, la Maison de jeunes. La place Abane Ramdane pourra également servir de lieu d’attractions, avec des animations musicales, de magie et d’exhibitions sportives. Les responsables de ces modules d’animation sont identifiés. Les associations culturelles locales devront apporter leur concours, par du théâtre, de la danse et des chansons. Les chanteurs locaux, amateurs ou notoires, auront le loisir de se produire près de leurs fans, notamment à la place Abane Ramdane ou au Centre culturel. Mais un gala de clôture est prévu au stade, avec probablement une grande figure de la chanson kabyle. Les médias de l’audiovisuel, les chaînes de télévision nationales, notamment la nouvelle Chaîne amazighe et BRTV seront invitées à couvrir les festivités, ainsi que la presse écrite. Tout le monde espère une grande fête et, surtout, que la cerise ne fasse pas faux bond!
M. Amarouche
