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Plaidoyer pour une société de communication

Dans ce cadre, les intervenantes ont tour à tour esquissé des approches pour le moins dialectiques.

Ainsi, pour la présidente de l’association, N. Tlemsani, la presse demeure une “arme efficace de lutte”. D’après elle, l’importance d’une presse jouissant d’une certaine indépendance réside dans son pouvoir de contrôle des autres pouvoirs, à savoir législatif, exécutif et juridique, en regrettant au passage que la presse est toujours sujette à des groupes de pression et les journalistes sont confrontés à de multiples problèmes d’ordre divers.

D’où, observe-t-elle, la nécessité de faire en sorte que les professionnels des médias doivent davantage se spécialiser, se former et maîtriser les nouvelles technologies de l’information. Cela, explique-t-elle, dans l’optique de répondre d’une manière objective aux aspirations de la société civile.

“Le citoyen ouvre droit à une information juste et fiable dénuée de toute manipulation”, plaide-t-elle en soulignant que la société civile doit être un partenaire privilégié de la presse.

Car, explique-t-elle, le mouvement associatif s’assigne en priorité comme objectif la lutte contre les fléaux sociaux, tel la violence scolaire, la drogue, l’incivisme… D’ailleurs, rappelle-t-elle, l’association qu’elle préside a tiré, à maintes reprises, la sonnette d’alarme quant à la proportion inquiétante que prennent ces fléaux. Dans le même sillage, une autre femme cadre a axé son intervention sur le désintérêt des citoyens par rapport à l’importance que revêt la presse et les médias tous supports confondus dans la formation de l’opinion publique. Selon elle, les étudiants de nos jours ne prennent même pas la peine de feuilleter un journal. Evoquant des pays où l’avènement de la démocratie remonte à plus de deux siècles, une autre intervenante, en l’occurrence la présidente de la fédération algérienne des donneurs de sang, se dit convaincue que l’Algérie a fait de grands pas en matière de promotion de la liberté de la presse.

De son avis, il est temps que le mouvement associatif et la presse se solidarisent en jetant des passerelles de part et d’autre pour permettre l’émergence d’une nouvelle ère.

En d’autres termes, aller vers une société de communication et de participation.

Faut-il en outre signaler qu’au terme de cette rencontre-débat, l’Association des femmes algériennes cadres a remis des diplômes d’honneur à quelques journalistes de la presse écrite et de la radio locale “Pour tous les efforts déployés pour une meilleure prise en charge des préoccupations de la société civile et le développement de l’information”.

Dalil. S

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